« La dernière chevauchée » de Tom Eidson

Depuis mars, j’épure ma PAL et ne lit que ce qui me fait vraiment envie ! Aujourd’hui, je vous emmène au Far West, avec ce livre que j’ai déniché dans la bibliothèque familiale !

Résumé:

« Nous sommes en 1886 au Nouveau-Mexique, et tout l’Ouest a été « civilisé ». Lorsqu’il arrive au ranch de Brake Baldwin, Samuel Jones est un vieil homme fatigué. Dans ce ranch vivent Maggie, la femme de Brake, sa fille ainée Lily, la petite dernière Dot et un Mexicain Manito. L’arrivée de l’étranger va entièrement bouleverser la vie de cette famille. »

Mon avis:

Quelle claque ! La Dernière Chevauchée est plus qu’un western classique. C’est à la fois un drame familial, une page de l’Histoire Américaine et un roman d’aventure.

Brake et Maggie forment un couple heureux et une famille unie. Leur vie au Ranch est dure mais ils ne s’en plaignent pas. Mais tout va changer à l’arrivée d’un vieil homme au lourd passé. En effet, Maggie, d’ordinaire gentille et accueillante rejette l’étranger de façon bien trop violente pour être normale.

Samuel Jones est en effet le père de Maggie qui revient après 30 ans d’absence. Malade, fatigué, il semble trainer un passé aussi lourd qu’une pierre.  Parlant très peu, il ressemble plus à un vieil Indien qu’un père de famille blanche. Pour Maggie, fervente chrétienne, c’est un traître à ses origines autant qu’un père lâche. Autant dire que leur relation est des plus tendue !

Mais lorsque sa fille aînée, Lily est capturée par des Indiens pour la « traite des Blanches », Maggie n’a d’autre choix que de s’allier à ce père étrange pour la retrouver. Ce sera l’occasion pour la jeune femme de tirer au clair le passé de Jones. Mais aussi trouver sa propre rédemption.

J’ai trouvé très interessant le conflit entre la culture indienne (esprit de la nature) et la foi chrétienne. D’un côté des Indiens ravagés par le pillage de leur terre et par l’alcool. De l’autre, des familles blanches attaquées par les Indiens pour vendre leur femmes et filles… 

Et au milieu de ça, un Blanc qui croit en la Magie Indienne, qui pour des raisons obscures, a tourné le dos à sa femme et ses filles. Jones m’a fascinée. C’est un homme brisé mais débordant d’amour. Il parle peu car il sait l’impact que peuvent avoir les mots. 

Il se lie d’affection pour sa jeune petite-fille, Dot. Sa fascination pour ce « grand-père sorcier » va mettre à rude épreuve son innocence de petite fille de 8 ans. Bouleversée par la disparition de sa soeur, elle croit en son grand-père comme à un super-héro qui lui rendrait sa vie d’avant. C’est à la fois triste, beau et touchant.

L’écriture est tellement limpide que j’avais l’impression d’y être ! La chaleur du désert, la fatigue des hommes et des bêtes, le danger d’une attaque indienne, la peur pour l’être aimé. Et le poids que les non-dits peuvent provoquer !

Bref, j’ai dévoré ce livre ! Le seul bémol est la fin, aussi abrupte que le rebord d’une falaise ! J’aurais bien voulu un épilogue !

Mais sinon, ce fut une excellente lecture !

Défi western : Un été dans l’Ouest

Parce que je voulais continuer ma découverte de l’ouest américain ! Alors que j’allais commencer « Mille femmes blanches » de Jim Fergus, je suis tombée sur ce livre de Philippe Labro.

Résumé:

‘Rien ne vous prépare à l’Ouest’, dit le narrateur, l’étudiant étranger de Philippe Labro, parti travailler tout un été dans les montagnes du Colorado. Pour atteindre ce territoire irréel et sauvage, il est d’abord confronté au peuple de la ‘route’. Il rencontre Amy, la fille Clarke, aux cheveux fous, qui exhalent des senteurs de fleurs séchées – la liberté même. Il vivra avec elle un grand amour, fulgurant, dont le souvenir ne cessera de le hanter. Dans l’Ouest, c’est un autre monde, celui d’hommes porteurs de mystère : Bill, colosse impénétrable, recherché par d’étranges motards; Dick, et son regard insensé de cascadeur; Mack, qui l’initie aux secrets de la forêt. Au terme de cette aventure initiatique, qu’est devenu le jeune homme ignorant, apeuré, assoiffé de vivre et de savoir qui se faisait appeler Frenchy ?

Mon avis:

Une très belle découverte estivale ! Il s’agit en fait de la suite d’un autre livre: « L’Étudiant Étranger » ! Pour le coup, je le rajoute à ma PAL !

Un jeune étudiant français décide de partir en Amérique ! Il vivra un été inoubliable, un vrai parcours initiatique. 

Son voyage débute de la pire manière qui soit, en auto stop. Suite à une rencontre avec deux malfrats qui aurait pu mal finir, il se tourne vers les bus. Là, il tombe sous le charme d’Amy Clarke, une belle jeune fille, à la fois fantasque, farouche et mélancolique. Il découvre la vie nomade et une sensation de liberté inédite.

Il correspondra avec une jeune étudiante, Élisabeth, une jeune fille étrange et malade,  dont le destin se fera tragique.

Il trouvera un travail éreintant d’ouvrier forestier dans une Forêt immense et magnifique. Il apprendra à soigner les arbres, le travail d’équipe et surtout à observer. J’ai aimé son caractère très « caméléon », dans le sens où il s’adapte, tant à son environnement qu’aux gens qui l’entourent.

Il découvre la solidarité, la communication sans paroles inutiles, la force physique et mentale. Mais surtout, cet art de vivre à l’Américaine. Émerveillé par cette Nature incomparable, il goûte chaque moment avec ferveur, tout en sortant de sa zone de confort. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé son formateur, Mac, qui a été initié aux merveilles de la forêt par un vieil Indien.

Ses rencontres sont tantôt belles, tantôt décevantes. Mais il gardera longtemps en mémoire cet  » été dans l’ouest », avec ses paysages grandioses et ses hommes rudes, authentiques.

Un livre dépaysant à souhait ! Parfait pour les vacances !

Les frères Sisters (Patrick de Witt)

Aujourd’hui, place à un tout nouveau genre littéraire auquel je ne me suis encore jamais frottée: le western !

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Résumé:

« Oregon, 1851. Eli et Charlie Sisters, redoutable tandem de tueurs professionnels aux tempéraments radicalement opposés mais d’égale (et sinistre) réputation, chevauchent vers Sacramento, Californie, dans le but de mettre fin, sur ordre du “Commodore”, leur employeur, aux jours d’un chercheur d’or du nom de Hermann Kermit Warm. Tandis que Charlie galope sans états d’âme – mais non sans eau-de-vie – vers le crime, Eli ne cesse de s’interroger sur les inconvénients de la fraternité et sur la pertinence de la funeste activité à laquelle lui et Charlie s’adonnent au fil de rencontres aussi insolites que belliqueuses avec toutes sortes d’individus patibulaires et de visionnaires qui hantent l’Amérique de la Ruée vers l’or. »

Mon avis:

J’ai adoré, à ma grande surprise ! Avec ce livre, Patrick de Witt (né en 1975 à Vancouver), nous fait faire un vrai voyage au Far West !

Eli et Charlie Sisters sont des tueurs à gages installés dans l’Oregon. Deux frères, le Bon et la Brute, au service du Commodore qui les envoie à Sacramento pour en finir avec un chercheur d’or.

Charlie est le « nettoyeur » dans toute sa splendeur: sans pitié, pragmatique, il prend ce que son boulot lui donne sans tergiverser ni questions inutiles, n’hésitant pas à tuer aussi bien les hommes que leur monture. Eli, lui, est plus dans la réflexion, la négociation, la diplomatie. Il a parfois du mal avec les méthodes « brut de décoffrage » de son frère ! 

Au fil de leur route ponctuée de personnages haut en couleurs et de crime sanglants, on découvre toute la subtilité du lien entre ces deux frères. Un amour vache, où les mots claquent autant que les coups de révolvers.

C’est cependant dans les actes qu’il se montre sous son vrai jour: la façon dont ils se protègent mutuellement, leurs joutes verbales, et un secret qui prend place au fil de l’intrigue. Leur périple va donc prendre une tournure inattendue, plus personnelle. J’ai adoré la relation de ces deux frères, qui ont grandi à la dure et qui, malgré les coups bas et les mauvaises rencontres, restent soudés, quoi qu’il arrive. 

Charlie et Eli sont vraiment des frères « de sang » dans tous les sens du terme !

L’écriture est très surprenante à lire, et m’a totalement conquise ! C’est rare d’avoir cette impression d’être « happée » dans une histoire dès la première phrase ! Les scènes de duels m’ont beaucoup rappelé Quentin Tarantino dans le style des descriptions, assez trash ! Si vous aimez son univers, vous allez adorer ce livre ! 

Une belle curiosité livresque qui vaut vraiment le détour ! Si vous voulez une lecture qui change de l’ordinaire, foncez !

Dvd du week end: Cowboys & Envahisseurs

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Pour ce week-end, j’avais envie d’un blockbuster de science-fiction ! Et je dois dire que j’ai vraiment adoré celui-là ! Un bon film-à-popcorn comme je le les aime !

Résumé: 

« Arizona, 1873. Un homme qui a perdu tout souvenir de son passé se retrouve à Absolution, petite ville austère perdue en plein désert. Le seul indice relatif à son histoire est un mystérieux bracelet qui enserre son poignet. Alors que la ville est sous l’emprise du terrible colonel Dolarhyde, les habitants d’Absolution vont être confrontés à une menace bien plus inquiétante, venue d’ailleurs… »

Mon avis:

Même s’il ne révolutionne pas le genre, Cowboys & Envahisseurs a plusieurs mérites: Une esthétique parfaite tout d’abord. Les décors sont grandioses ! Et les effets spéciaux des extra-terrestres rendent un magnifique hommage aux classiques du genre, Alien et Rencontre du Troisième Type en tête.

Enfin, l’histoire ne se borne pas à une simple gué-guerre Terrien/Alien. Chaque personnage suit un vrai parcours initiatique: de Daniel Craig, très charismatique en cow-boy amnésique, à Harisson Ford, génial en Colonel fatigué et déçu par sa tête-à-claque de fils, qui prend un petit garçon sous son aile ! Son personnage rude et bourru lui va à merveille !

Dans les personnages secondaires, j’ai aussi aimé  Sam Rockwell, dans le rôle d’un barman timide et nerveux, qui prend de de l’assurance et est près à changer son comportement pour sauver sa femme.  Olivia Wilde m’a surprise par sa sobriété: ni donzelle en détresse ni casse-cou, son personnage observe plus qu’il ne parle, ce qui m’a beaucoup plu ! Son rôle est déterminant dans l’histoire ! Il y a beaucoup d’action un brin d’humour, et des décisions importantes, comme s’allier aux Indiens pour être plus nombreux face à l’ennemi, je dois dire que l’idée était géniale ! 

Bref, Cowboy & Envahisseurs est un film que je conseille, si vous aimez l’action, les effets spéciaux et les mélanges des genres (à priori) improbables ! 

Séquence nostalgie: Firefly

Bien avant la série Castle, Natan Filion a joué dans une série devenue culte : Firefly. Un savoureux mélange de western et de space opéra. Malheureusement, cette série a été annulée seulement au bout d’une dizaines d’épisodes, à la consternation de ses nombreux fans ! Elle s’est conclue par un film : Serenity, en 2005 . Pour beaucoup, cette série représente un des plus grands gâchis télévisuel des années 2000. 

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Résumé: 

L’humanité a abandonné la Terre pour coloniser un nouveau système solaire, où des dizaines de planètes et des centaines de lunes ont été terraformées pour accueillir de nouvelles colonies. Les planètes centrales se regroupent et forment l’Alliance, avec pour capitales Sihnon et Londinum ; les planètes extérieures conservent leur indépendance, jusqu’à ce que l’Alliance décide d’appliquer les mêmes règles à tous. La guerre dévastatrice qui s’ensuit durera six longues années.

Lors de la bataille de Serenity Valley, les forces de l‘Alliance, plus nombreuses et mieux entraînées, remportent une victoire décisive sur les indépendantistes. L’un d’eux, le sergent Malcolm Reynolds, (Natan Filion), ressent avec amertume cette défaite… Pour continuer à vivre là où l’Alliance n’a encore que peu d’influence, il achète un vieux vaisseau de transport de classe Firefly, qu’il baptise Serenity. Avec l’aide de Zoë Alleyne, (Gina Tores), son second, qui a combattu à ses côtés durant la guerre, il engage un équipage et se met à vivre de boulots plus ou moins légaux : contrebande, transport de fret ou bien charter ; pour Reynolds, le plus important est de continuer à voler et de rester libre.

Un jour, il décide de transporter des passagers, dont Simon Tam, (Sean Maer). Pendant le voyage, il découvre la présence de River, sa sœur, embarquée clandestinement après s’être évadée d’un laboratoire de l’Alliance où elle servait de cobaye à de cruelles expériences ; River possède en effet des capacités beaucoup plus développées que la moyenne. Malcolm, après bien des hésitations, accepte de les aider…

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Serenity, le film qui a conclu la série

Mon avis:

J’ai voulu redécouvrir cette série car Castle y fait référence dans beaucoup d’épisodes ! Et j’ai adoré ! Mal Reynolds a un petit côté Han Solo dans son caractère d’ours mal léché ! Ce personnage avait un bon potentiel et aurait vraiment mérité d’être approfondi ! Les personages féminins aussi sont intéressants: River, la jeune clandestine qui a subit des expériences au cerveau m’a fascinée par sa beauté et son côté « enfant sauvage » ! Son interprète, Summer Glau, a su ne pas tomber dans l’exagération dans ce rôle, ce qui n’est pas évident ! Kaywinnet Lee Frye, dite « Kaylee », m’a également bien plu car elle est la mécanicienne du vaisseau, un boulot d’homme, normalement !  Son optimisme (ou naïveté, au choix) donne un peu de légèreté et de douceur à l’équipe ! Seule ombre au tableau: sa voix française est insupportable ! Quant à son interprète, Jewel Belair Staite, j’ai eu l’occasion de la croiser dans Stargate Atlantis et Dead like me !

Hoban Washburne, (Alan Tudyk),  le pilote hors-pair, a un humour décapant ! Et le fait qu’il soit le mari de Zoë est une très bonne surprise, car je ne les imaginais pas ensembles ! Je le répète, mais je trouve que les couples homme blanc/femme noire sont encore trop rares à l’écran. Son côté fan de dinosaures m’a également beaucoup fait rire ! Regardez-moi un peu ce gamin ! 

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Autre belle surprise de la série: Adam Baldwin, de la série Chuck, qui lui est plutôt le macho du groupe: Jayne Cobb, un mercenaire taciturne et antipathique, qui s’avère être plus loyal que l’on pourrait le croire. Un peu cliché, mais efficace !

Enfin la charismatique Inara, (Morena Baccarin de la série V) est la femme fatale de l’équipe. Pleine d’assurance, elle a une forte personnalité sous une un air assez calme. Son couple avec Malcom ne m’a cependant pas transcendée: trop prévisible. Je préfère largement « Wash » et Zöé ! 

Plutôt que le générique, j’ai choisi ce magnifique montage d’ AndyLapping qui rend hommage à la fois à la série et au film ! La chanson, Blaze of Glory de Bon Jovi, correspond très bien à cet univers ! Et ça me donne envie de regarder Serenity