Romance du week-end : Love in the villa

Parce que parfois, un peu de légèreté, ça fait du bien ! Et que j’étais curieuse de découvrir le charmant Tom Hopper dans le registre romantique! Il est cependant encore trop tôt pour les comédies de Noël ! Les feuilles jaunissent à peine ! Je prolonge donc encore un peu l’été avec la comédie Love in the Villa !

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Bon, on ne va pas se mentir, ce n’est pas la comédie de l’année. Mais je reconnais que j’ai pris un plaisir coupable à visionner cette bluette romantique. Ce n’est pas que le début soit cliché au possible. Non. c’est juste improbable et surtout mal joué… du moins dans la première partie. Présentation du début du film.

Julie est une romantique, une vraie. Elle voue un culte à Roméo et Juliette qu’elle tente de faire aimer à ses élèves. Si elle avait été prof dans un lycée, là OK, ce serait crédible. Mais à des maternelles ?! Seriously? Passons.

Après que son petit ami lui ait dit qu’il avait besoin d’une pause, elle décide de se rendre seule au voyage  à Vérone qu’elle leur avait réservé.  Les péripéties du voyage sont assez drôle, entre barrière de la langue et course effrénée dans les rues italiennes. Le chauffeur était assez sympathique…  mais bien trop calmepour un italien ! Arrivée à sa villa, voilà que Julie tombe nez à nez, (ou devrais-je dire, nez à torse) avec Charlie, un anglais taciturne qui a déjà réservé la dite villa ! Et c’est loin d’être un coup de foudre !

C’est là que le réalisateur a l’idée saugrenue de les faire se chamailler dans le registre de Tom et Jerry et…ça sonnait faux ! Tellement faux que lorsque Charlie décidé d’arrêter les chicaneries, j’ai eu l’impression qu’il le disait plus au réalisateur qu’à la fille ! C’est là que le film a vraiment commencé en fait ! Là, l’histoire a posé des bases moins bancales. On aurait dû commencé directement comme ça.  Si Tom Hopper est on ne peu plus charmant, Kat Grahame qui incarne Julie est tête à claque au possible. Elle est jolie mais son jeu est trop exagéré dans les scènes « comiques ». C’est d’autant plus dommage que le cadre est plutôt réussi avec une belle atmosphère chaleureuse et une jolie bande son.

Mais malgré ses défauts, j’ai bien aimé ce film. Parce que certaines idées étaient bonnes : Julie est une femme qui a été biberonnée à la romance intense de ses parents et a donc fait peur avec son idéal de perfection. Charlie au contraire est plus torturé par son passé… sans pour autant en faire étalage contrairement à Julie. Une pudeur toute britannique qui fait son vrai charme. C’est ce que j’ai préféré dans son personnage. J’ai aussi aimé l’esprit gastronomique du film, notamment le vin, qui a une jolie place. Enfin, la façon dont les décors italiens sont filmés est digne d’une carte postale et ça c’est plutôt agréable.

Un film loin d’être parfait donc, mais pas désagréable non plus.

Rendez-vous au Cupcake Café (Jenny Colgan)

Hello à tous ! Aujourd’hui, je démarre l’automne avec une romance qui a eu un certain succès. Étant gourmande, le titre me semblait prometteur !

Résumé:

Izzy est une fée de la pâtisserie. Elle a passé son enfance dans la boulangerie de son grand-père, et a indéniablement hérité de son talent. Chaque semaine, ses collègues du bureau se régalent de ses cupcakes colorés et autres brownies ultrafondants…
Lorsqu’elle se fait licencier par son futur ex-petit-ami, Izzy sent grandir en elle une idée folle : et si elle ouvrait son propre cupcake café ? Le projet est un peu risqué, le chemin semé d’embûches, mais lorsqu’elle découvre un magasin à louer dans une ruelle pavée, elle se lance dans l’aventure, et dans une nouvelle vie !

Mon avis:

Je crois que je commence à saturer des romances. J’ai l’impression de lire toujours plus ou moins la même trame.

Izzy mène une vie professionnelle morne alors qu’elle a un don pour la cuisine et particulièrement pour la pâtisserie. Tout le monde le lui dit, de ses copines à ses collègues. Mais pour elle, c’est une bagatelle.

Perdue dans sa routine, elle pousse le bouchon du cliché en sortant avec son patron Graeme. Mais le climat amoureux vire vite à l’orage. Ce n’est pas toujours sain de mélanger travail et plaisir.

Mais c’est justement le plaisir qui va l’amener à prendre une nouvelle direction dans sa vie.  Aussi, quand son boss la vire, c’est une opportunité unique pour la jeune femme. Voler de ses propres ailes.

Avec l’aide de ses copines et le coup de pouce d’une voisine, elle crée sa propre affaire: un Cupcacke Café  où elle vendrait ses petites douceurs maison. Parallèlement, elle se lie avec son banquier, Austin, aussi maladroit et introverti que son ex est arrogant.

Et nous y voilà: Le retour du Triangle Amoureux ! C’est ce qui m’a le plus énervée dans ma lecture. Sans surprise, j’ai détesté Graeme ! C’est un goujat de première, qui est sorti avec Izzy, plus par curiosité que réelle attirance. À se demander ce qu’ils font ensemble.

Austin m’a paru bien plus sympathique; il partage avec Izzy une certaine lassitude, l’impression de tourner en rond dans sa vie. Leur histoire est mignonne mais cousue de fil blanc. 

J’ai eu nettement plus d’intérêt à suivre les aventures pâtissières de notre héroïne ! J’adore son changement d’attitude quand elle cuisine. Elle devient alerte, à l’aise, créative. Ça et la belle amitié féminine qui se noue tout autour du café. Le lieu en lui-même devient un personnage à part entière qui peu à peu, prend sa place dans le quartier ! 

L’histoire dénonce aussi la totale hypocrisie des cadres aux dents longues. Le monde des affaires est impitoyable. Mais Izzy prend peu à peu du caractère ! D’autant qu’elle va se faire une nouvelle amie, Pearl, qui deviendra aussi sa première vraie collègue !

L’histoire a tout de même une belle atmosphère, tant dans l’écriture que son décor. Moi qui n’aime pas les descriptions, là j’ai bien aprécié l’univers chaleureux décrit par l’autrice.

Enfin, la meilleure surprise du livre est sur le passé d‘Izzy. Elevée par ses grand-parents, elle a peu de rapport avec sa mère, voyageuse infatigable. Or, son grand-père vieillit et perd peu à peu la mémoire. Il radote, de peur d’oublier pour toujours ce que fut sa vie: sa boulangerie, sa femme, sa fille et surtout sa petite fille. Leur relation m’a beaucoup émue, d’autant que c’est lui qui a donné à Izzy son amour de la bonne cuisine.

Pour Izzy, c’est un crève-coeur de voir son grand- père s’étioler ainsi. Pourtant, elle n’éprouve pas de rancoeur envers sa mère, partie vivre ailleurs. Quant à son père, elle ne l’a tout simplement jamais connu.

L’écriture est pétillante et facile à lire. L’originalité, c’est que chaque chapitre commence avec une recette de cuisine ! Pourquoi ? bah, lisez, vous verrez !

Si j’ai lu la moitié du livre avec un certain enthousiasme, la deuxième partie, m’a un peu écoeurée. Autant la partie familiale et professionelle m’a plue, autant la romance m’a vite plombée. Si Izzy est pleine de charme pétillant avec ses amies, elle devient énervante quand elle tombe amoureuse ! Un peu comme Julie dans Demain j’arrête ! 

Mais j’ai aimé le message positif du livre : il n’est jamais trop tard pour se créer un emploi à notre image, et donner des plaisirs simples aux gens. 

Une lecture sympa sans être un coup de coeur !

Maudit Karma (David Safier)

Hello à tous ! Après ma déception de Marguerite Duras, j’ai voulu me détendre avec une lecture plus légère ! Et pour ça, rien de mieux que David Safier !

Résumé:

Animatrice d’un célèbre talk-show, Kim Lange est au sommet de sa gloire quand elle est foudroyée par une météorite. Dans l’au-delà, elle apprend qu’elle a trop de mauvais Karma au cours de son existence. Non seulement, elle a négligé sa fille et trompé son mari, mais elle a rendu la vie impossible à son entourage. pour sa punition, Kim se réincarne en fourmi; De ses minuscules yeux d’insecte, elle voit une autre femme la remplacer auprès de sa famille. Elle doit au plus vite remonter l’échelle des réincarnation !

Mon avis:

David Safier a le chic de trouver des histoires totalement loufoques tout en me faisant passer du rire aux larmes !

Kim est une working girl chevronnée, un vrai dragon dans son métier. Dans le milieu impitoyable de la télé, elle a les dents longues et elle aime ça. Il n’y a qu’avec sa fille Lilly qu’elle redevient « humaine ». Mais son mariage bat de l’aile et elle se sent très attirée par un collègue, Daniel. Et arriva ce qui devait arriver !

Et comme elle n’arrive pas à choisir entre ces deux vies, le Karma va s’en charger pour elle: telle Georgia Mass (Dead Like Me), elle perd la vie lamentablement en recevant sur la tête…les toilettes d’une navette spatiale !

Rencontrant Bouddha en personne, elle découvre qu’elle a une chance de se racheter en se réincarnant. Mais pour gagner du bon Karma, il faut sortir de son égoïsme et faire de bonnes actions et ça Kim n’en n’est pas (encore) capable.

Le retour sur Terre est un double choc pour la jeune femme: non seulement, elle s’est réincarnée en fourmi mais elle découvre que sa meilleure amie Nina a profité de sa mort pour mettre le grappin sur sa famille ! Un affront qui la met dans une colère noire !

Ce livre est une pépite ! Les aventures « animales » de Kim sont hilarantes et en même temps tellement touchantes. Elle se fera de nouveaux amis au cours de ses réincarnations dont  LE maître de l’Amour ultime : Casanova !

Safier réussit à insérer des thèmes très sérieux derrière son humour barré : les problèmes de couple, l’alcoolisme, les rapports mère-filles, la jalousie, le besoin de reconnaissance… Si je la trouvais franchement prétentieuse au début, j’ai adoré l’évolution de Kim. Elle est tenace, courageuse et s’accroche mordicus à son amour pour sa fille pour s’améliorer ! Un peu comme Scott Lang dans Ant Man !

Sa rivale Nina est aussi attachante, au final. Amoureuse d’Alex depuis longtemps, elle est tout l’inverse de Kim et veut se rapprocher de Lilly, mais celle-ci la rejette. J’ai eu de la peine pour elle. Quant à Alex, le mari, je l’ai trouvé trop fade pour Kim ! J’ai en revanche adoré la petite Lilly, trop mignonne, qui aime sincèrement sa mère malgré ses erreurs.

Enfin, il y a l’amant,  Daniel (Cleaver?!), un séducteur invétéré qui semble pourtant aimer sincèrement Kim… C’est le personnage qui m’a le plus surprise ! S’il a ses défauts, je l’ai trouvé plus vif et séduisant quAlex! Mais bon, la vie de famille, très peu pour lui ! Dommage !

L’écriture est fluide, bourrée d’humour et de références. C’est un vrai plaisir de lire ce genre de bouquin ! L’histoire est à la fois improbable, drôle et ironique. Au final, Kim Lange est le pendant féminin de Scrooge de Dickens: au départ imbuvable, ses différentes réincarnations vont lui enseigner à être meilleure…dans un Paradis qui n’est non pas au Ciel mais sur Terre, près des siens.

Une bouffée d’air frais que je recommande ! D’ailleurs, il y a une suite « Toujours maudit ! » qui m’intéresse grandement !

L’ Amant de lady Chatterley (D.H. Lawrence)

C’est Sylvain Tesson par son livre « Dans les forêts de Sibérie », qui m’a donné envie de découvrir ce classique, qui est d’abord sorti dans une version « soft » sous le titre Lady Chatterley et l’Homme des bois.

Résumé

« Ce n’était pas très gai, mais c’était le destin.(…) C’était la vie. » Tel est l’amer constat que Constance Reid, alors âgée de 23 ans, porte sur son mariage avec Clifford Chatterley. Ils se sont mariés en 1917 lors d’une permission de Clifford. Il est revenu du front en 1918, gravement estropié et condamné à la chaise roulante. Si leur entente a toujours été plus intellectuelle que physique, l’incapacité de Clifford à satisfaire sa femme et à lui donner un enfant met rapidement un point final à leur mariage. Amant après amant, Constance trouve son plaisir, jusqu’au jour où elle ouvre enfin les yeux sur Mellors, le garde-chasse de son mari. La soudaine « avide adoration » que Constance éprouve pour lui naît principalement de l’intense intimité sexuelle qu’ils partagent alors que tout les sépare dans l’Angleterre puritaine du début du XXe siècle. L’explosion sensuelle et amoureuse de leur liaison ira jusqu’à infléchir la ligne de leur destin respectif. Roman puissamment érotique et sensuel, L’Amant de Lady Chatterley a profondément bouleversé et continue d’ébranler les idées reçues sur le plaisir féminin et la virilité. »

Mon avis

Il serait bien dommage de classer ce livre uniquement en « roman érotique ». Je le vois plus comme un choc entre la Nature et l’Industrialisation, entre le Corps et l‘Esprit.

J’ai beaucoup aimé Constance, qui étouffe entre son mari blessé de guerre et son entourage aristocrate. C’est un véritable coup de gueule contre le puritanisme et l’hypocrisie bourgeoise. Ainsi que la course a la réussite sociale qui, dans ce livre porte un nom bien particulier : la déesse chienne !

S’ennuyant à mourir, la jeune femme prend plusieurs amants avec lesquels elle gère tant bien que mal sa frustration, tant sexuelle qu’émotionnelle. Car plus que l’impuissance de son mari, c’est ce flot de paroles, de théories, d’opinions politiques, cet Intellect Tout-puissant qui l’enrage. Le bois du domaine est son seul refuge, un lieu calme loin de ce monde triste et froid. Sa rencontre avec Mellors, le garde-chasse de son mari va la réveiller, la troubler et lui donner le courage de tout changer dans sa vie.

J’ai détesté le-dit mari, Clifford, un homme morne, froid et égoïste qui se croit au dessus de tout le monde ! Être infirme et impuissant ne donne pas pour autant le droit de délaisser son épouse de la sorte. Pas une fois, il ne va se remettre en question, ou même vraiment discuter avec son épouse. 

En revanche, j’ai beaucoup aimé la relation entre Constance et Mellors, qui se construit doucement. À son contact, la jeune femme retrouve confiance et prend conscience de son corps, de sa sensualité. De son désir d’enfant, aussi.

Quant à  Mellors, c’est le personnage qui m’a vraiment le plus intéressée ! C’est un homme solitaire, intelligent, qui observe beaucoup. Marié a une femme qu’il déteste, il ne voit d’abord en Constance qu’un beau corps désirable. Mais peu à peu, il est touché par sa solitude et sa détresse. Il a un passé de militaire aux Indes et a une curieuse façon de parler, alternant le patois et l’anglais. Et s’il n’est pas spécialement beau, il dégage quelque chose. Un mélange de force rassurante et de petit garçon perdu.

La Nature a aussi une jolie place, un peu douce-amère. Le Bois fait office de dernier sanctuaire contre le « progrès », un monde à part. Ce contraste entre l’Angleterre rurale et l’avancée industrielle m’a beaucoup rappelé Nord et Sud, d’Élisabeth Gaskell !

Un livre à part, moderne dans sa critique sociale et sexuelle. Je comprends qu’il ait fait grincer des dents lors de sa parution !

Nord et Sud (Elizabeth Gaskell)

Enfin ! Depuis le temps que je voulais lire ce livre ! Et je ne regrette pas ! Il ne manque plus que la mini-série à voir !

Résumé:

« Dans l’Angleterre victorienne du milieu du XIXe siècle, la jeune et belle Margaret Hale mène une vie confortable auprès de ses parents, dans la paisible et conservatrice région de la Cornouailles. Son père, ministre paroissial, décide un jour de renoncer à l’Eglise et part vivre avec sa famille dans le Nord de l’Angleterre. Margaret se retrouve alors plongée dans le monde industriel, ses duretés et sa brutalité.
Au contact des ouvriers, la conscience sociale de la jeune fille va s’éveiller et la transformer radicalement. »

Mon avis:

J’ai vraiment adoré ce livre au contexte historique très intéressant !

L’héroïne est Margaret Hale, fille d’un pasteur du Sud rural qui quitte l’Église d’Angleterre pour des raisons de conscience. Il emmène sa femme et sa fille au Nord, dans la ville industrielle de Milton dans le Darkshire (le Pays noir), où on lui propose un travail de professeur privé.

C’est une jeune femme belle et cultivée mais dont l’orgueil n’est pas sans rappeler une certaine Elizabeth Bennet ! J’ai cependant aimé son amour de la nature. Son village natal, c’est son paradis. Aussi, elle est d’autant plus bouleversée quand son père décide de s’installer en ville ! Le choc est encore plus violent à leur arrivée.

Margaret découvre l’univers âpre et brutal de la révolution industrielle où patrons et ouvriers s’affrontent dans les premières grèves organisées. Prenant le parti des pauvres dont elle admire le courage et la ténacité, parmi lesquels elle se fait des amis, elle méprise profondément cette classe de nouveaux riches sans éducation que sont les manufacturiers. Parmi eux, John Thornton, le jeune patron de Marlborough Mills et ami de son père. 

John est un homme volontaire, courageux, combattif : Élevé à la dure, il a dû reconstruire lui-même la fortune familiale. Il est d’abord assez renfermé, mais pas taciturne pour autant. Son premier contact avec Miss Hale est froid et hésitant. On sent qu’il n’est pas habitué aux mondanités.

Cependant, il tombe très amoureux de Margaret, tout en étant conscient qu’elle méprise ce qu’il représente. Mais sous sa carapace d’industriel rigide se cache un cœur sensible et attentionné. Il éprouve pour sa mère affection et respect, et pour Mr Hale une profonde amitié réciproque.

Si la relation Thornton/Margaret peut rappeler Orgueil &Préjugés dans leur fierté respectives et leurs apriori sur l’autre, c’est vraiment le contexte social qui m’a plu et se démarque de Jane Austen ! 

Un livre entre Charles Dickens, et Johanna Spyri: J’ai pensé à cette dernière à cause du contraste entre le village idyllique et le milieu industriel pollué. Mais contrairement à Heidi, Margaret finira par aimer sa nouvelle vie citadine.

Un grand et beau classique anglais qui mérite d’être autant connu que Jane Eyre ou Orgueil et Préjugés !

« Sous le charme d’Harriet »

Ça devait arriver ! À force de traîner chez Persie, Milady et In Need of Prince Charming, j’ai cédé à la tentation: j’ai lu ma première romance historique ! 

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Résumé:

« Résignée à rester vieille fille, Harriet Benson travaille pour la célèbre agence Evensong où ses talents d’organisatrice font merveille. Sa patronne la recommande à sir Thomas Featherstone, qui cherche une assistante pour monter une association d’artistes, projet ambitieux que ce mécène visionnaire est bien incapable de gérer seul. Et c’est là que les ennuis commencent… Car sir Thomas tombe fou amoureux de la jeune fille au premier regard et lui propose de devenir sa maîtresse. Harriet y voit l’occasion inespérée d’échapper quelque temps à son quotidien morose. Sauf que les apparences sont parfois trompeuses. »

Mon avis:

Étant plus une lectrice de romances contemporaines de type chick-lit, j’étais curieuse de m’initier à cet autre genre ! Et je l’ai trouvé… rafraîchissant sur plusieurs points: 

  1. Sir Thomas Featherstone est vierge ! Ce qui le pèse et le rend du même coup assez attachant en fait. Parce qu’il est à l’aise en société, son entourage le prend pour un Don Juan. Or il n’en est rien. Sa rencontre avec la belle Harriet va le troubler et lui donner l’envie d’enfin se dévergonder un peu.
  2. Concernant Harriet, c’est une femme de caractère, sensible et…qui sort des critères de beauté de son époque. Elle est brune, pulpeuse et myope comme une taupe ! Quand les « belles femmes » sont frêles, blonde et pâles. Elle complexe beaucoup sur son physique, notamment une vilaine cicatrice sur son ventre. Elle a sa fierté et est loin d’être idiote. Elle est aussi vierge et se considère comme banale. Aussi, elle a du mal à croire que le beau Thomas soit dans le même cas qu’elle !

J’ai aimé l’aspect « initiatique » de la sexualité. Quand, dans beaucoup de comédies romantiques, les deux tourtereaux couchent d’abord ensembles avant de faire connaissance, c’est tout l’inverse ici. Chaque contact a son importance, du simple regard à l’acte en lui-même. 

L’histoire ne casse pas trois pattes à un canard mais reste agréable malgré quelques anachronismes (des préservatifs dans les années 1800 ??? ) .

J’ai regretté que le père de Harriet ne soit pas plus développé cependant. Cet homme amer, qui a perdu ses deux épouses doit faire face à une situation  financière difficile en s’occupant de ses trois enfants. Mais quand Harriet lui propose son l’aide, il refuse catégoriquement. Au point de devenir violent. Au point que même ses deux autres enfants (des jumeaux) s’enfuient de la maison, refusant de travailler à l’usine, alors qu’ils sont si brillants dans leurs études.

Ses frères, quant à eux, sont trop caricaturaux et n’apparaissent pas assez dans le roman pour me faire une opinion. Mais le cadre anglais est très agréable !

Un livre loin d’être parfait, mais facile à lire et sympathique ! Je réessaierai ce genre de romance !