« La fourmi rouge » d’Émilie Chazerand

Hello à tous ! Aujourd’hui, j’ai décidé d’innover pour ma chronique littéraire ! Si j’ai découvert ce livre grâce à Folavril, c’est le coup de coeur de Mika sur Goodreads qui m’a décidée à me lancer ! 

Résumé:

Vania Strudel a 15 ans, un œil qui part en vrille et une vie qui prend à peu près la même direction. Pour elle, c’est clair : l’existence est une succession de vacheries, et elle est condamnée à n’être personne. Une fourmi parmi d’autres.

Mais un soir, elle reçoit un mail anonyme, qui lui explique en détail que non, elle n’est pas une banale fourmi noire sans aspérités. Elle serait même plutôt du genre vive, colorée, piquante ! Du genre fourmi rouge…

Mon avis:

Wow ! Voilà un livre qui cache bien son jeu ! Si le résumé fait penser à un roman Young adult classique, ne vous y fiez pas ! J’ai rarement eu autant de surprises en moins de 350 pages ! Outre l’écriture, La Fourmi rouge partage le même point commun que les Petites Reines: en effet, l’histoire a sa bande originale ! J’ai eu donc l’idée d’écrire cette chronique en rapport avec les chansons proposées !

1.Radiohead, Creap

Vania Strudel a 15 ans et comme beaucoup d’ados, elle est mal dans sa peau. Que ce soit côté physique ou sentimental, elle se situe dans « l’entre-deux »: pas vraiment populaire, ni laide, pas vraiment jolie non plus. Banale en somme. Mais plutôt que de se lamenter et sombrer dans la déprime, elle dégaine ses sarcasmes et son imagination débridée ! Je me suis tout de suite sentie proche d’elle, tant dans sa personnalité que ses questionnements. Avec ses deux amis, Victoire et Pierre-Rachid, dit Pierach, ils sont les « Creaps » de la classe. Chacun à leur façon, ils ont leurs mal-être et leurs handicap. 

2.Luz Casal, Piensa en Mi

Maria Luzia, la mère de Vania a une place tellement spécifique dans ce livre que je n’ose pas trop la dévoiler ici.  Ce que je peux en dire, c’est qu’elle est espagnole, très belle… et que son évolution dans l’histoire m’a laissée en mode WTF ! Je ne m’y attendais absolument pas ! J’avais envie d’avoir un peu de compassion pour elle… mais au final non ! Oh, my God !

3.Camillo, Sag Warum

Pour moi, cette chanson symbolise le père de Vania: sous son masque excentrique et maladroit, se cache un homme très sympathique ! J’ai été touchée par ce père courage, qui s’est retrouvé à gérer tant bien que mal une fille qu’il adore, mais qui le dépasse souvent… Son métier est aussi original que méconnu: la taxidermie ! 

4.Blondie, Maria

Cette chanson m’évoque Diane, la mère de Victoire (la meilleure amie de Vania). Elle a la manie originale d’avoir plein de perruques !  On pourrait croire à une simple lubie, mais la raison est surprenante ; suite à la « fuite » de son mari, elle a développé une « pelade »: elle a tout simplement perdu tous ses poils ! Cette pathologie bien réelle peut arriver à tout âge, homme ou femme !  J’ai adoré la façon dont cette femme a su compenser ce handicap et même en rire avec cette solution… plutôt fun ! Une femme forte comme je les aime !

5.The Pupini Sisters, Bei mir bist du schon

Pour moi, cette chanson symbolise  tous les quiproquos/problèmes entre les personnages. Pierrach et son amour naissant. Grégoire, le beau gosse qui fait tourner la tête de toutes les filles. Charlotte, la « pétasse »et ses rêves de potins. Rachel, la voisine coeur d’artichaut accro aux horoscopes; mais le pompon c’est Victoire Elle aurait pu être populaire: jolie blonde, pas trop prétentieuse. Mais personne ne l’approche à part Vania. Atteinte d’une maladie hormonale, Victoire « pue » continuellement. Un handicap invisible, mais invivable ! À force de se blinder, (émotionnellement)  elle en a gagné une certaine maturité. Son amitié avec Vania est géniale, très touchante.

6.Roberta Flack, Hey That’s no way to say goodbye

Parce qu’il y a pas mal de « piques », de disputes, de réconciliations. Les dialogues sont dignes d’une sit-com ! J’ai ri autant que j’ai été touchée ! En fait, ce livre est un concentré d’émotions: j’ai ri, j’ai été attendrie, puis révoltée, puis triste… 

7.The Cinematic Orchestra; To Build a Home

Parce que nos héros sont tous un peu cabossés, cette chanson représente bien le combat pour rester dignes et aller de l’avant ! Mais pas évident d’assumer ses blessures ! Cette chanson représente pour moi celle de Vania, qui a du faire face à l’incompréhension et la douleur de son père… Et son impuissance face à un événement impensable pour eux deux.

8.Damien Rice; Eskimo

Vania s’est fait un ami plutôt inattendu: Abraham, le père de Rachel, est un vieux monsieur qui semble bien s’ennuyer à la maison de retraite. Pour le coup, Vania veille sur lui en faisant du « papy-siting ». C’est bien simple, leur amitié est la plus adorable surprise du bouquin. Et la façon dont Vania prend soin de lui m’a fait chaud au coeur !

9.France Gall, Ella, elle l’a

Cette chanson montre bien l’évolution de la famille Strudel, père et fille. Ils ont tous les deux leur charme, leur singularité et leur combativité, surtout. Leur relation est le thème le mieux exploité de cette histoire ! Le nom Ela a aussi son importance ! Mais là encore, je vous laisse la surprise !

10.The Dandy Warhols; We Used to be Friends

LA chanson sur la relation Pierach/Vania ! J’ai beaucoup aimé la façon dont ils se « perdent » pour mieux se retrouver tout le long de cette histoire ! Pierach est un jeune homme maladroit, pas toujours simple à comprendre. Mais il faut lui reconnaître une grande patience !

11.Olivia Ruiz, elle panique

Ouh là oui, Vania a toutes les raisons de paniquer, et pas seulement à cause de sa vie sentimentale ! La jeune fille va se retrouver au pied du mur et enfin se décider à grandir. Mais le cap va être costaud à passer !

12.Garbage; Special

Parce que oui, Vania est « spéciale »; drôle, forte, elle se révolte et évolue à sa façon. Cette chanson évoque aussi pour moi l’élément déclencheur de l’histoire: ce mystérieux email qui donne le coup de pied dans la fourmilière ! L’email en question est d’ailleurs assez… brut de décoffrage ! 

13.John Lennon; Instant Karma (we all shine on)

Oh Oui, le karma a une sacrée place dans cette histoire ! Je dirait même qu’il en fait un peu trop par moment !  La pauvre Vania ! Ses déconvenues, surtout au lycée m’ont fait rire jaune ! Le lycée tiens ! Palons-en ! Entre les rivalités, les premiers crushs, les cours,  les rumeurs. J’ai été sceptique concernant les profs, de prime abord parodique au possible…  Et finalement, c’est super bien tourné ! Belle surprise, la encore ! Un tableau plus grinçant que comique, qui m’a fait réfléchir.

14.Florence & the Machines: the dog days are over

C’est l’apothéose de ce livre ! Ce moment où enfin, ça y est, la roue tourne et qu’au final, on comprend que sans nos problèmes, on ne grandirait pas.

15.Nena: 99 Luftballons

Une chanson indémodable et tellement fun pour de l’allemand ! C’est aussi la chanson préféré du père de Vania, qui, au fait s’appelle Gottfried et conduit une « ouaf-ture ». Cette famille a la palme d’Or de l’improbable !

16.Nat « King » Cole: Joy to the world

Oui, une chanson de Noël ! Et c’est bien vu parce qu’il y a de la bonne cuisine ! De quoi donner envie de faire des sablés et surtout des puddings !

17.Jack Brel: la valse à mille temps

Peut-être le passage le plus émouvant du livre ! Abraham est définitivement mon personnage préféré ! 

En conclusion,  j’ai adoré ce roman d’apprentissage désopilant, touchant, moderne et surtout, plein de surprises ! La Fourmi Rouge, c’est Le livre Feel Good à s’offrir ! Un coup de coeur !

 

Défi écriture: le Cadeau

Hello à tous ! Pour clore le mois de Décembre, quoi de mieux qu’un petit défi d’écriture sur le thème des cadeaux ? 

Depuis le 1er décembre, toute la famille s’affaire pour préparer les fêtes. C’est la tradition depuis des générations. Toutefois, ce Noël 2020 n’a pas la même saveur que les autres…

Cette année, pas de cavalcades dans des magasins bruyants et sur-chauffés. Les bougies aux fenêtres ont remplacé les guirlandes électriques. Le repas sera simple : des pâtes en gratin avec des tomates et du fromage. Et des pommes au four, gracieusement offertes par un voisin.

Comme ils n’ont pas de cheminée, le petit dernier a eu la brillante idée d’en mettre une vidéo en plein écran sur la télé ! S’il manque la chaleur, il y aura au moins l’atmosphère. Les films de Noël, c’est bien sympa, mais ça finit par lasser !

Et puis, on s’est tout de même bien habillés pour l’occasion. Une belle robe rouge pour la maman, un pull gris pour le papa. L’ainé des enfants porte son pull spiderman préféré, tandis que sa petite soeur court partout dans sa salopette rose… Le benjamin lui, tout beau dans sa chemise blanche, préfère lire dans son coin.

Comme ils n’ont pas pu s’acheter des cadeaux « classiques », Ils ont décidé de les faire eux même, cette année. Pas de père Noël qui se tortille, pas de poupée qui crie « Maman »… Non le vrai Cadeau, cette année, c’est passer du temps ensemble sans technologie intrusive. Exit les portables, Facebook et autre communication dite « moderne ». La famille  s’est débranchée du monde pour se centrer sur elle seule.

C’est l’occasion de faire des dessins, des bricolages, chanter des chants de Noël (ou pas). C’est se fabriquer une bulle de bonheur, avec des plaisirs simples et gratuits. 

Ce sont ces petits riens dont on ne fait pas toujours attention au cours de l’année : des rires d’enfants, une promenade en forêt, un regard tendre. Se raconter des blagues; se remettre aux jeux de société ; raconter des histoires et se faire des câlins. Parce que le plus beau Cadeau à se faire cette année n’est dans aucun paquet.

C’est le Temps, suspendu comme dans une boule à Neige.

Voilà, j’espère que vous avez pu profiter de ces fêtes un peu particulière

Poésie du jour: La Bûche de Noël

Noël ! la bûche est allumée !
Et je suis seul, chez moi, la nuit.
Causons avec le feu, sans bruit,
Porte fermée.
Il peut trouver longs mes discours ;
Moi, j’estime les siens trop courts.
Noël ! la bûche est allumée !

Noël ! la bûche est allumée !
Ô bûche de Noël, es-tu
Le rameau d’un cèdre abattu
Dans l’Idumée ?
Mais non ; je sais bien qu’autrefois
Tu fus un chêne dans les bois.
Noël ! la bûche est allumée !

Noël ! la bûche est allumée !
Parle-moi de nos jours heureux :
Tu descends des coteaux ombreux,
Tout embaumée,
Apportant dans notre cité
Les parfums du dernier été.
Noël ! la bûche est allumée !

Noël ! la bûche est allumée !
As-tu vu des amants s’asseoir
En attendant l’heure du soir
Accoutumée ?
Chut ! on entend un bruit de pas…
Non : c’est un cerf qui fuit là-bas.
Noël ! la bûche est allumée !

Noël ! la bûche est allumée !
Viendrais-tu pas de la forêt
Où, sans se perdre, s’égarait
Ma bien-aimée ?
Les vieux chênes reverdiront,
La mousse au pied, la feuille au front.
Noël ! la bûche est allumée !

Noël ! la bûche est allumée !
Mais toi, tes destins vont finir :
Allez, bonheur et souvenir,
Cendre et fumée.
Adieu, ma bûche de Noël :
Tout rentre en terre ou monte au ciel.
Noël ! la bûche est consumée !

Gustave Nadaud

Joyeux Noël Mdagascar

Rien de tel qu’un petit Dreamworks spécial fêtes pour sortir de la morosité ! Cette année, c’est la bande de Madagascar qui reprend du service !

Résumé:

Le Père Noël et ses rennes se crashent sur l’île de Madagascar. Impossible pour eux de repartir : le Père Noël a perdu la mémoire ! Le lion Alex, le zèbre Marty, l’hippopotame Gloria, la girafe Melman et les manchots loufoques n’ont plus qu’une mission : sauver Noël…

Mon avis:

Quel plaisir de retrouver notre petite troupe, à l’origine d’un zoo de New York, dans leur habitat naturel ! Mais ayant grandi parmi les humains, la vie sauvage les…ennuie parfois ! Et plus particulièrement Alex, qui a le blues de sa popularité au zoo ! Les pingouins ne sont pas en reste, ils végètent un peu dans leurs « entrainements militaires » ! Sans compter que le chafouin lémurien Julian n’en a pas fini avec eux ! 

Et voilà qu’un mystérieux personnage se crashe sur l’île: Le Père Noël, ni plus ni moins ! Le hic, c’est que le pauvre Klaus est amnésique et ne pense plus qu’à faire la fête sur cette île paradisiaque ! Pire: les rennes se révèlent être des être hautains, en guerre depuis des siècles contre…les pingouins du Pôle Nord dont ils ont pris le territoire ! Très bien vu cette rivalité inattendue, qui casse l’image bienveillante de ces créatures !

C’est du coup Alex et ses amis qui s’y collent pour la distribution des cadeaux, et ce n’est pas de la tarte ! De son côté, le père Noël découvre la personnalité sournoise du roi Julian et essaie, malgré son amnésie, de lui faire comprendre la joie d’offrir.

Toujours aussi colorés et plein d’humour, cette animation inédite donne la pêche et assène ici et là de jolis messages: la joie de donner et de recevoir, l’importance de l’amitié, la nostalgie d’un endroit aimé, le tout dans une belle ambiance festive!

À voir comme un épisode spécial, pour ceux qui ont déjà vu la saga des films !

« Noël » de Chazz Palminteri

Hello ! Aujourd’hui, place à un film découvert par hazard sur youtube ! C’est assez rare de voir un film américain dont le titre d’origine est « Noël » et non « Christmas » ! Intriguée, j’ai donc regardé ! Et bien , une chose est sûre: si vous êtes aussi sensible que moi, préparez les mouchoirs !

Résumé:

Rose Collins, éditrice divorcée et solitaire espère un miracle pour soigner sa mère, atteinte d’Alzheimer. Nina Vasquez rompt avec son petit ami Mike à cause de sa jalousie étouffante. Dans le même temps, Mike est harcelé par un barman, Artie. Jules tente de passer Noël à l’hôpital où il a passé le meilleur réveillon de sa vie lorsqu’il était adolescent.

Le destin de ces cinq personnes va se croiser pendant la nuit de Noël.

Mon avis:

Rien de bien nouveau si on connait le mythique « Love Actually » ! Toutefois, ce film se démarque en de nombreux point de celui-ci. Déjà, le scénario est beaucoup plus dramatique ! 

Nous suivons en fait cinq personnes en train de lutter contre leurs propres démons intérieurs. 

Rose (Susan Sharandon) veille sans relâche sur sa mère, atteinte de la maladie D’Alzheimer. Mais celle-ci se ferme de plus en plus. À bout, elle demandera de l’aide de Dieu, espérant malgré tout un Miracle de Noël. Elle se fera épauler par un gentil voisin de la chambre de sa mère, Charlie (Robin Williams).  Charlie, est le plus mystérieux ! Sa relation avec Rose donne une dimension toute particulière au film !

Mike, (Paul Walker) est un filc séduisant mais bien plus anxieux qu’il en a l’air. Quand il a un coup de foudre pour la belle Nina, (Pénéloppe Cruz), il aura des bouffées de jalousie qui la rebute. Je n’ai pas du tout accroché à ce couple, trop caricatural. En revanche, j’ai trouvé très intéressante la rencontre entre Mike et Artie,  un homme ravagé par la mort de sa femme, et persuadé qu’elle s’est réincarnée…en Mike ! C’est grâce à cet échange aussi étrange que troublant, que le jeune homme prendra conscience de sa propre attitude. Enfin, nous faisons la connaissance de Jules, (Markus Thomas), un ancien enfant battu, qui se blesse volontairement pour revivre son premier Noël…aux urgences ! Une idée aussi idiote qu’immature. Et Jules se rendra vite compte qu’en plus de gêner le personnel médical, il fuit ses propres problèmes.

Mais la révélation de ce film, c’est l’actrice qui fait la mère de Rose ! Impossible de retrouver le nom de cette dame, mais juste wow ! Sa performance est saisissante ! Je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer ! La maladie d’Alzheimer est absolument terrible, et cette femme a réussi à me nouer la gorge sans dire un mot, juste avec la puissance du regard !

L’originalité de ce film, c’est que l’Esprit de Noël prend la forme d’un ange ! Ici, pas de Père Noël, pas d’aventure fantastique ! Juste des tranches de vies ordinaire et des personnes qui avancent dans leur vie. 

Un joli conte de Noël, quoique un peu trop larmoyant !

Tout en haut du monde (2015)

Hello à tous ! Pour ce troisième jour de ce défi de Noël, le thème du jour étant le dessin animé, j’ai opté pour « Tout en haut du monde » de Rémy Chayet. 

Résumé:

A la fin du XIXe siècle, en Russie, Sasha, issue de l’aristocratie, est une adolescente intrépide et rebelle. Alors qu’elle étouffe dans une vie faite de conventions, la jeune fille, passionnée par les exploits de son grand-père disparu au cours d’une expédition maritime, décide de se lancer sur ses traces. Son balluchon fait, elle traverse le pays en train, dans l’espoir d’embarquer sur un bateau qui lui permettra de retrouver le navire de son grand-père, coincé dans les glaces du pôle Nord…

Mon avis:

Quelle jolie histoire ! Si vous êtes fan de Mérida, de Christophe Colomb et d’Anastasia, vous allez adorer ce film.

L’histoire se passe en 1882 à Saint-Pétersbourg, en Russie.

Sasha est une jeune fille de bonne famille qui est très liée à son grand-père, Oloukine, grand explorateur dont le rêve est la conquête du pôle Nord. C’est un homme réputé froid, mais avec sa petite-fille, il est doux et chaleureux.

Avec ses parents, cependant, c’est une autre histoire ! Le père de Sasha n’est pas vraiment en bons termes avec sa fille…

Mais le Tsar reproche au défunt grand-père de Sasha d’avoir perdu le Davaï, un brise-glace à la coque extrêmement résistante qu’il avait fait construire à prix d’or. Et il n’est pas content !

D’autres aristocrates aux dents longues en profitent pour ruiner la réputation de la famille. En particulier, le prince Tomsky, nouveau conseiller scientifique du Tsar, qui méprise ouvertement Sasha, de par son jeune âge et son caractère, trop vif « pour une dame ». Cette lutte des classes m’a beaucoup rappelé Orgueil et Préjugés pour le côté sexiste: une femme doit fermer sa gueule et c’est tout.

J’ai aussi pensé à Mérida, car Sasha a soif de liberté et de vérité: l’esprit vif et rebelle, elle est déterminée à retrouver son grand-père, quel qu’en soit le prix. Dès qu’elle en a l’occasion, elle s’échappe de sa prison dorée.

Là, une belle aventure commence ! Au fil de ses rencontres, Sasha montre une belle capacité d’adaptation, de serveuse à mâtelot sur le Norge, un autre navire brise-glace. Là aussi aussi une lutte a lieu: deux frères se disputent le commandement. Lund, le capitaine et Larson, son second. Entre tension palpable et répliques cinglante, la vie est rude à bord du bâteau ! Mais Sasha ne se laisse pas démonter ! Les combats de coq, elle connait bien ! Elle le voit tous les jours dans sa famille. Sauf que là, c’est plus franc du collier ! Pas de place pour les sournoiseries et les belles paroles !

J’ai adoré la façon dont la jeune fille évolue tout le long du film. Elle prend de l’assurance, s’adapte vite et épate tout le monde ! Elle se lie d’amitié avec Katch, un jeune mousse un brin fanfaron, qui aime jouer à l’homme au milieu des plus grands. Mais c’est une façade, il est courageux, sensible et très attaché à son équipage.

Le graphisme est superbe, tout en tons pastels, doux et lumineux. Chaque scène est un véritable tableau ! Un travail remarquable ! Enfin, comment ne pas craquer pour la mascotte de l’équipage, un magnifique husky, qui donne la touche « Crocs-Blanc » à l’histoire !

Un petit bijou d’animation française, qui a reçu le Prix du Public lors du festival d’Annecy  de 2015. C’est amplemement mérité !

Vicky Rawlins: le land Art à son apogée

Pinterest est une véritable mine d’or pour découvrir des artistes hors du commun ! En grande fan de nature et plus particulièrement du Land Art, (voir article) je suis tombée sur une petite perle !

Vicki Rawlins est une fleuriste qui vit à Chicago. Dans un travail d’une finesse et d’une poésie hors pair, elle réalise de somptueux portraits végétaux… qu’elle prend ensuite en photo ! Le résultat est juste bluffant Que ce soit des scènes de la vie de tout les jours…

 

où de superbes portraits de femmes ,rien n’est fixé de quelques manière que ce soit. Du land art à son apogée ! Dans sa fiche de présentation, elle dit que cet art est au départ thérapeutique pour elle et qu’elle veut montrer tout ce que l’on peut faire avec « de l’éphémère » !

Une superbe artiste que je vous invite à découvrir sur le site  Sister Golden et bien évidemment Pinterest !

 

Klaus de Sergio Pablos

Aujourd’hui, place à un film des plus inattendu qui à réussi à me dérider de mon blues de Noël, si, si ! 

Résumé:

Après s’être illustré par sa nullité à l’école de la poste, Jesper se retrouve parachuté sur une île gelée au-delà du cercle arctique. Les autochtones s’y détestent tellement qu’ils se parlent à peine, alors de là à s’écrire… Découragé, Jesper est sur le point d’abandonner lorsqu’il trouve une alliée en la personne d’Alva, une enseignante, et rencontre Klaus, un mystérieux charpentier qui vit seul dans une cabane remplie de jouets faits main. Ces amitiés inattendues vont redonner le sourire à la petite ville grâce à la nouvelle générosité entre voisins, aux traditions magiques et aux chaussettes accrochées avec soin près de la cheminée.

Mon avis:

Quelle Merveille ! De loin la plus belle animation que j’ai pu voir depuis Les Cinq Légendes ! Déjà, l’histoire:

Jesper est un jeune homme arrogant et paresseux qui fait la honte de son père au sein de l’école des postes. Pour à la fois, le punir et lui donner une leçon d’humilité, son supérieur lui propose un défi: poster plus de 1000 lettres dans un village reculé en pleine Pôle Nord ! Non content d’arriver dans un climat glacial, au propre comme au figuré, il découvre que les habitants ne trouvent plaisir qu’à se quereller !

Mais deux rencontres vont tout changer: tout d’abord une institutrice aussi dépressive que lui et enfin Klaus, un vieil ermite qui vit cloitré dans sa cabane où il construit des nichoirs à oiseaux…et de magnifiques jouets !

Le premier point positif de ce film: l’esthétique ! Les couleurs sont somptueuses, les personnages très expressifs. Je suis restée bouche bée devant un tel graphisme !

L’histoire est mignonne comme tout, entre amitié improbable, blessure du passé et la construction du mythe par le biais de l’imaginaire des enfants ! Il n’y a en effet aucune « magie » dans ce film et ça, c’est une touche originale ! Les enfants y sont réalistes: ils recopient ce que font les adultes, que ce soit en bien ou en mal !

Enfin, il ya l’évolution d’un jeune facteur qui va trouver une « vocation » bien différente de ce qu’il croyait ! De blasé et prétentieux, il devient enthousiaste et courageux ! L’histoire s’enchaine sans temps mort et j’ai adoré la fin, à la fois nostalgique et mystérieuse.

Une bouffée d’air frais dans les films de Noël !

 

« The Holiday » de Nancy Meyers (2006)

Hello à tous ! En ce moment, j’ai envie de films mignons et romantique et comme c’est le grand retour des « films de Noël », j’ai tenté The Holiday, que je n’avais encore jamais vu !

Résumé:

« Une Américaine (Amanda) et une Anglaise (Iris), toutes deux déçues des hommes, décident, sans se connaître, d’échanger leurs appartements. Iris, va débarquer dans une demeure de rêve tandis que la distinguée Amanda découvre une petite maison de campagne sans prétention. Les deux femmes pensent passer de paisibles vacances loin de la gent masculine, mais c’était sans compter l’arrivée du frère d’Iris dans la vie d’Amanda, et la rencontre de Miles pour Iris. »

 

Mon avis:

Oubliez Love Actually et sa dégoulinade de guimauve ! J’ai enfin trouvé LE film romantique à voir durant  les fêtes ! Le film est inspiré d’une pratique réelle: l’échange de maisons ! Une idée innovante pour les vacances ! 

Nous suivons le parcours de deux femmes, l’une anglaise, l’autre américaine.

Iris est une rédactrice dans un tabloïd anglais. Elle a commis l’erreur de « rester amie » avec un collègue, Jasper, qui sort ouvertement avec une autre femme. Elle a beau se fustiger, elle n’arrive pas à tourner la page. Elle touche le fond lorsque celui-ci se fiance sous ses yeux. 

Pendant ce temps, à Los Angeles, Amanda est directrice d’une agence de publicité spécialisée dans les bande-annonces de films ! Elle vient d’apprendre que son petit ami l’a trompée. Furieuse et frustrée, elle n’aspire qu’à prendre une pause dans son emploi du temps surchargé.  C’est là qu’elle découvre une annonce qui propose un échange de maison pour les vacances de Noël ! Lieu: un charmant cottage rustique en campagne anglaise … Celui d’Iris !

Contrairement à ce que je pensais, il n’est pas seulement question d’amour dans ce film ! Si Iris est en pleine dépression à pleurer toutes les larmes de son corps, Amanda a le problème inverse: elle n’arrive pas à pleurer ! En tant qu’hyper-sensible, je n’avais jamais imaginé la chose sous cet angle. Être forte (en apparence) peut être un problème ! C’est ce qui m’a le plus intéressée chez elle ! Mais un mystère demeure: Pourquoi porter des talons dans la neige ????

Iris, au contraire pleure comme une fontaine au début du film. Et comme Amanda, elle veut quitter son quotidien pour oublier ce goujat de Jasper ! Son arrivée à Los Angeles est digne d’un conte de fées: en effet, Amanda vit dans un vrai palace, avec piscine ! Elle a des volets électriques , une collection démente de films… La jeune femme savoure ce nouveau luxe avec un plaisir évident ! 

Bien évidemment les deux jeunes femmes vont re-tomber amoureuses. Amanda rencontre Graham, le frère d‘Isis, un jeune et bel éditeur. Leur romance m’a parue au final, plutôt convenue, malgré la présence de deux charmantes petites filles ! Graham est le cliché du « prince charmant » de Noël !

Non, la vraie surprise, c’est l’évolution d’Iris. Elle reprend gout à la vie, non pas grâce à un mais deux hommes ! L’un est Arthur, un vieux voisin, qui s’avéra être un grand monsieur. Et Myles, un compositeur de musique de films, aussi drôle que touchant. Leur complicité, faite de rires, de confidence et de tendresse m’a énormément touchée ! Leur « intimité » se forme autrement que sur l’oreiller, ce qui a le mérite de changer un peu ! Oui, on peu faire une belle romance sans passer par la chambre et les grandes déclarations ! Ça change et ça fait du bien !

Enfin, le fil qui lie ces histoires est l’amour…du cinéma  avec de très belles références ! Mention spéciale à celle du « Lauréat », qui dure à peine 10 secondes, mais que j’ai beaucoup apprécié !

Les deux actrices principales sont toutes les deux excellentes, que ce soit la distinguée Cameron Diaz ou l’adorable Kate Winslet ! Un peu déçue par Jude Law, trop mélo-dramatique ! J’ai bien aimé Rufus Sewel, par contre, dans le rôle de l’indécis tête-à-claques !

Mais mon grand coup de coeur est Jack Black, peu habitué du genre, qui nous offre une prestation toute en pudeur derrière ses pitreries ! On devrait le voir plus souvent dans ce genre de rôle ! Je suis tombée sous le charme ! Son couple avec Kate est adorable !

Enfin, c’est l’un des rares films où l’on voit peu de décorations de Noël bling-bling ! Le cottage est douillet à souhait et nous donne envie de nous rouler dans un plaid bien chaud à regarder de vieux films en noir et blanc !

Une bien belle surprise !