« Que ma joie demeure » de Jean Giono

Je continue ma (re)découverte de l’oeuvre de Jean Giono avec un livre qui m’intriguait depuis bien longtemps ! 

Résumé:

Sur le rude plateau provençal de Grémone, quelques hommes peinent tristement sur leurs terres, chacun de leur côté. Ils comprendront le message de joie et d’espérance que leur apporte le sage Bobi, vagabond au coeur généreux, et, malgré les difficultés de l’existence, la joie renaîtra sur le plateau.
Que ma joie demeure est un hymne à la vie, un chant merveilleux en l’honneur de la nature, des hommes et des animaux.

Mon avis :

Déroutant. C’est le premier mot qui me vient après cette lecture ! De prime abord, j’ai eu l’impression de lire une sorte de conte pastoral ! Nous faisons la connaissance de Jourdain, un paysan solide et travailleur, qui aime sa terre et ses paysages. Mais le dur labeur des champs ne donne guère de place à la rêverie. Et pourtant…

Il va faire la connaissance d’un bien étrange personnage: Bobi, un homme aussi fantasque que mystérieux. Qui est-il?  Un vagabond? Un poète fou? Un vieux sage? Toujours est-il qu’il va marquer durablement le village de Grémone

J’ai, en effet, senti une grande séparation entre les hommes et la terre. D’un côté, le monde sauvage; beau, lumineux, parfois tourmenté,  insaisissable; de l’autre, des homme fatigués, tellement habitués à travailler sans relâche, qu’ils en ont oublié de vivre dans la Joie. Bobi est l’élément révélateur de ce malaise.

L’écriture est l’une des plus étranges que j’ai jamais lue ! Les descriptions de la nature sont de véritables tableaux ! Et en contre-partie, les dialogues et la construction du récit sont totalement déstructurés, au point que j’en ai eu du mal à suivre l’histoire ! Ce fut donc une lecture inconfortable. Pourtant je n’ai pas lâché le bouquin ! C’était plus fort que moi ! 

Ce livre pose un questionnement intéressant sur la place que « devrait » occuper l’homme au sein de la Nature. Mais aussi sur la Pauvreté, non pas matérielle mais émotionnelle. Les relations entre les gens du village sont assez équivoques sur ce sujet. Les dialogues sont dépouillés, d’ordre pratique. Et puis Bobi débarque avec sa poésie foutraque et tout est chamboulé.

 Qu’est-ce que la Joie apprès tout ? Est-ce une explosion de sentiments? Aimer un homme, une femme, un animal ? Ou alors est-ce mettre en collier des petits plaisirs ?  

En tout cas, Giono nous lègue là son livre le plus singulier. Plus qu’un livre, une expérience littéraire !

3 réflexions sur “« Que ma joie demeure » de Jean Giono

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