La guerre des boutons (1962)

« La Guerre des boutons » est une comédie française d’Yves Robert sur son scénario en collaboration avec François Boyer, d’après le roman éponyme de Louis Pergaud, écrivain franc-comtois, publié en 1912. Ce film est sorti en 1962.

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Résumé:

« Deux villages, Longeverne et Velrans, sont en guerre. C’est la guerre que mènent chaque année les écoliers des deux communes. Quand la troupe de Longeverne commandée par le grand Lebrac fait un prisonnier, on soustrait à ce dernier tous ses boutons. Cette méthode remporte un franc succès, à tel point que les troupes, pour éviter cette extrême humiliation, se mettent à combattre nues. »

Mon avis:

J’ai découvert ce film à l’école en début d’adolescence. Et j’ai adoré cette histoire de guerre des clans, qui ressemble à un jeu mais au final pas tant que ça: car cette gué-guerre entre gosses illustre la rivalité bien réelle de deux villages.

Le jeu des enfants est extraordinaire. Notament André Tréton, (Lebrac), un gamin qui dégage un charisme digne de Gabin (la scène ou il arrive en cours avec un oeil au beurre noir et disant dignement à la prof qu’il « sait toutes ses leçons par coeur » me hante encore!)

Les décors, les costumes, tout respire la campagne et sa vie rude.  Et les dialogues sont aussi tordants que justes ! L’innocence dans toute sa sincérité cruelle !

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Et que serait ce film sans le petit Gibus (Martin Lartigues) et son mythique « Si j’aurais su, j’aurais po v’nu » ! Ironiquement, cette réplique n’appartient pas au roman original. Pour des raisons de droits d’auteur, elle n’est pas prononcée dans les remakes sortis en 2011. 

Pour en revenir au film de 1962, c’est une adaptation plutôt réaliste en fait. Les enfants fuient leur quotidien dans ce petit jeu de guerre. Mais les parents, implacables, vont leur remettre les pieds sur terre en séparant les deux chefs rivaux. La fin est juste géniale, très ironique ! Je termine avec ma réplique préférée du film :

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En tout cas, je préconise cette version, plus dramatique et touchante que les deux films de 2011. Pour le coup, je lirais bien le livre d’origine, qui paraît-il, n’a rien à voir avec le film !

 

Terre des hommes

Si Antoine de Saint-Exupery est particulièrement connu pour son « Petit Prince », son ouvrage « Terre des hommes », donne toute la mesure de la personalité et de l’humilité de l’écrivain-aviateur.

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Terre des hommes relate les exploits des pilotes de l’Aéropostale, et de quelques autres épisodes de sa vie d’aviateur entre 1926 et 1935. Saint-Exupéry raconte ses débuts à la société Latécoère basée à Toulouse où il a rejoint la famille des pilotes parmi lesquels Jean Mermoz et Henri Guillaumet. Aux commandes de son avion, il admire et médite notre planète vue du ciel. Il assure le courrier entre Toulouse et Dakar et sert de lien entre les hommes.

J’ai été très touchée par l’émerveillement enfantin d’Antoine pour son métier, mais aussi par ses propos d’une grande sagesse et d’humanité. En cotoyant le ciel et ses dangers, en découvrant l’immensité de la terre vue d’en haut, il gagne en humilité, mais aussi en courage. Il manque de mourir à plusieurs reprises. Mais ce n’est pas de mourir qu’il a peur: la mort fait partie de son métier. Sa vraie peur est de laisser les siens: sa famille et ses compagnons de vol.

Son crash en plein désert du Sahara, m’a particulièrement marquée: entre la faim, la soif, la chaleur, les mirages…mais aussi l’aide innatendue de Bedouins, la valeur inestimable de l’eau, et les souvenirs de sa famille qui lui donne le courage de continuer, malgré tout. Respect !

Il y a aussi ses camarades, Jean Mermoz et Henri Guillaumet, qu’il tient en haute estime. Leur respect mutuel, leur façon de s’épauler, s’encourager sans passer par les mots, tout cela m’a remplie d’admiration.

Un livre qui me donne vraiment envie de découvrir l’histoire de cet homme hors du commun !

Le salaire de la peur (George Arnaud)

Aujourd’hui, un livre que j’hésitais à lire depuis longtemps: relique de la bibliothèque familiale, il fait partie de ces ouvrages que je « croise » sans oser les lire. Et puis, suite à une chronique de Plius, j’ai tenté l’expérience…

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Résumé:

« Las Piedras, port d’échouage. Ils sont des centaines, venus d’on ne sait où, oublier sous les tropiques l’impasse de leur existence. Pour une poignée de dollars, ces sans-grade sont prêts à tout. Prêts à affronter des kilomètres de piste impraticables, au volant d’un camion délabré, pour convoyer de la nitroglycérine. Au moindre écart, au moindre choc, c’est la mort. Une épopée de l’angoisse pure… »

Mon avis:

Suffoquant. C’est le premier mot qui m’est venu à l’esprit à la fin de ma lecture. Des hommes blasés, las, sarcastiques. Des hommes qui en ont tellement bavé dans leur vie qu’un risque de plus ou de moins ne fait guère de différence. Et quel risque: transporter de la nitroglycérine dans un camion pas aux normes pour une haute somme d’argent.

Tout un groupe se masse pour tenter sa chance: l’étranger qui veut un visa pour s’installer, le vagabond, las de sa vie de misère, le business man toujours prêt pour prendre l’argent où il se présente. Mais ce n’est pas n’importe quel chargement. C’est une bombe qui peut exploser au moindre cahot… Seuls quatre personnes seront engagées pour deux camions chargés à bloc.

Première épreuve: conduire le camion d’une manière suffisamment lente et calme pour éviter le moindre choc. Ensuite, oublier les incompatibilités de caractère: Ce boulot, on l’a choisi, on l’assume, on va jusqu’au bout. Et surtout: contrôler la Peur qui accable et pèse, qui peut rendre fou et accompagne chaque conducteur.

Ce n’est pas du tout mon genre de lecture habituelle. Je ne peux même pas dire que j’ai aimé ce livre. Mais je ne pouvais plus m’arrêter de lire. Comme si j’étais moi-même passagère. J’ai frissonné, sursauté, je voulais savoir comment ça allait finir !

Un roman âpre, noir, poisseux. J’en suis ressortie sonnée et impressionnée de lire jusqu’où les hommes sont prêts à aller pour de l’argent. C’est effarant ! 

My mad fat Diary

Ça faisait un temps que j’entendais beaucoup de bien de cette série ! Pour le coup, je ne remercierai jamais assez france 4 de la diffuser même si c’est plus tard dans la soirée !

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My Mad Fat Diary, ou Journal d’une ado hors norme en version française est basé sur une histoire vraie: My Fat, Mad Teenage Diary, écrit par Rae Earl.

Rae, 16 ans et 105 kg, vient de quitter un hôpital psychiatrique où elle a passé quatre mois. Elle reprend contact avec sa meilleure amie, Chloe, qui n’est pas au courant de sa santé mentale, croyant qu’elle était en France pendant ce temps. Rae essaye de ne rien lui dire tout en essayant d’impressionner ses amis, Izzy, Archie, Chop et Finn.

L’histoire se passe dans les années 90 et rien que ça, ça m’a rappelé ma propre adolescence ! Ça m’a donné envie de resortir les albums d’Oasis !

Mais pas que, l’histoire de Rae m’a énormément parlé. Mal dans sa peau, elle rejette son corps qu’elle execre, au point d’en avoir fait une tentative de suicide. 

La grande originalité de cette série est le ton. Cru, sans détours, les thèmes abordés sont aussi varié qu’universels: la confiance en soi, la sexualité, la maladie, l’image du corps, les fantasmes et l’amour. On est totalement immergé dans la tête de cette jeune fille, qui cache comme elle peut ses fêlures sous un masque enjoué, franc, ouvert. 

Ses émotions trop fortes sont traduites par des scènes assez fortes et violentes. C’est parfois drôle (genre quand ses règle arrivent, elle visualise son gynéco poursuivi par une rivière de sang façon film d’horreur ^^), mais aussi bouleversant (le rêve où elle se débarasse de son corps obèse comme d’une peau pour la brûler m’a tiré des larmes…)

Ses amis aussi sont très intéressants: Archie, qui n’arrive pas à assumer son homosexualité; Chloe, qui veut être aimée pour autre chose que son beau physique…et surtout, Finn, un beau jeune homme timide et discret qui comptera beaucoup dans l’évolution de Rae. Tout deux forment un couple vraiment adorable et très touchant !

Le parcours réaliste et courageux d’une ado qui combat ses propres démons. Et une vision plus sombre de l’adolescence avec ses questions, ses rêves et ses tabous. 

À découvrir absolument !

Poésie du jour: Nymphée

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Affreuse nudité de l’homme dans l’orage
La catastrophe arrive alors qu’il somnolait
Ou que sans se presser il rentrait le fourrage
Et sur le feu la femme oublie alors le lait

Lorsqu’un peuple s’enfuit devant l’envahisseur
Il laisse sur ses pas les ruines de sa vie
Une salle de bal à l’aube sans danseurs
La table du repas qu’on n’a pas desservie

Rien ne peut altérer la chanson que je chante
Même si quelqu’un d’autre avait à la chanter
Une plainte étranglée en renaît plus touchante
Quand l’écho la reprend avec fidélité

Le crime de rêver je consens qu’on l’instaure
Si je rêve c’est bien de ce qu’on m’interdit
Je plaiderai coupable Il me plaît d’avoir tort
Aux yeux de la raison le rêve est un bandit

Je parle avec les mots des jours patibulaires
Où le maître bâtit le temple qu’il lui plaît
Et baptise raison dans son vocabulaire
Le loisir d’à nos poings passer cabriolet

Il faudrait rendre sens aux mots blasphématoires
Refaire un coeur saignant à ceux qui n’en ont plus
Ceux qui ne pleurent pas pour une belle histoire
Méritent-ils le ciel qui leur est dévolu

Louis Aragon

L’enfant Océan (Jean-Claude Mourlevat)

Après toutes ces émotions fortes, littérairement parlant, j’avais besoin d’une petite pause plus légère. J’ai d’abord tenté « dans le coeur d’Alice » mais sans succès. J’ai donc opté pour L’enfant Océan, un livre jeunesse beaucoup plus court, que j’ai dévoré en une soirée !

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Résumé:

« Une nuit, Yann réveille ses six frères aînés, tous jumeaux. Il faut fuir : leur père a menacé de les tuer. Irrésistiblement attirés par l’Océan, les sept enfants marchent vers l’Ouest.

De l’assistante sociale au routier qui les prend en stop, du gendarme alerté de leur disparition à la boulangère qui leur offre du pain, chacun nous raconte à sa façon un peu de leur incroyable équipée. »

Mon avis:

L’enfant Océan est une sorte de remake moderne du Petit Poucet de Charles Perrault. Sauf que ce sont les enfants qui décident de partir de leur propre gré.

Yann surprend un inquiétante conversation entre ses parents: sont père veut les tuer tous les sept. Bouleversé, il réveille ses six frères en catastrophe. Il faut fuir et vite ! Ainsi commence une drôle d’escapade, direction l’Océan qui les a toujours fait rêver.

Ce qui fait l’originalité de ce livre, c’est qu’il alterne les points de vue à chaque chapitre. Et l’histoire s’assemble comme un puzzle, dévoilant une intrigue pas si simple que ça.

Ce n’est pas qu’une histoire de fugue. C’est une assistante sociale touchée par la détresse d’un enfant. C’est un chauffeur bourru qui n’a jamais pu être père. C’est une boulangère fascinée par la gémellité… C’est aussi une famille paysanne qui peine à vivre décemment. Des frères solidaires qui se comprennent sans passer par les mots.

Bref, un livre facile à lire qui m’a beaucoup touchée !

Top 5: mes fleurs préférées

Qui dit Été, dit soleil, chaleur, piscines mais aussi…parcs, jardins, prairies et fleurs ! J’ai donc choisi de vous faire part de mes fleurs préférées !

  • Les pissenlis: particulièrement poétiques sous leur formes blanches et duveteuse…
  • yUapUBCcRyURXCqCfRzQGvQ+9fVremtG0220 Les coquelicots: flambloyants et lumineux dans le soleil couchant ! 

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  • Les gerberas: un cocktail de couleurs toniques !

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  • Les géraniums: parce que j’en mets toujours à mon balcon l’été !

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  • La lavande: pour son parfum du sud et sa belle couleur mauve !

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Et vous, quelles sont vos fleurs préférées? 

Nymphéas noirs (Michel Bussi)

Aujourd’hui, une belle découverte qui m’a tenue évéillée une bonne partie de la nuit ! Ce n’était plus arrivé depuis bien longtemps !

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Résumé:

« Tout n’est qu’illusion, surtout quand un jeu de miroirs multiplie les indices et brouille les pistes. Pourtant les meurtres qui troublent la quiétude de Giverny, le village cher à Claude Monet, sont bien réels. Au cœur de l’intrigue, trois femmes : une fillette de onze ans douée pour la peinture, une institutrice redoutablement séduisante et une vieille femme aux yeux de hibou qui voit et sait tout. Et puis, bien sûr, une passion dévastatrice. Le tout sur fond de rumeur de toiles perdues ou volées, dont les fameux « Nymphéas noirs ». Perdues ou volées, telles les illusions quand passé et présent se confondent et que jeunesse et mort défient le temps. Un étonnant roman policier dont chaque personnage est une énigme. »

Mon avis:

Un « pol-Art » régionnal subtil et très efficace ! Moi qui ne lit pas souvent de roman policier, là, j’ai tout de suite adhéré !

Déjà, le décor: le célèbre village de Giverny où le peintre Claude Monet a peint les fameux Nymphéas. Le drame est peint comme un tableau impressioniste. Et puis l’intrigue se tisse, comme une toile d’araignée, progressivement, insidieusement. Trois générations féminines: une vieille dame dans son moulin de sorcière, une (trop) belle institutrice et une enfant prodige de la peinture.

Un sympathique duo d’inspecteurs sont sur l’enquête: Laurenç et Sylvio. Et ils vont avoir du fil à retordre ! Car la victime n’était pas si irréprochable… et les habitants du village non plus. C’est d’autant plus délicat pour Laurenç, qui semble envoûté par Stéphanie, la belle institutrice…

En filigrane, on découvre la vie de Claude Monet mais aussi de Louis Aragon, qui a aussi son importance dans l’histoire ! Ça m’a donné envie de lire Aurélien pour le coup !

Il m’est très dificile de décrire l’intrigue sans spolier. Ce que j’en retire en revanche est très positif: une plume élégante qui utilise le jargon de l’art dans son intrigue. Impression. Couleurs. Trompe-l’oeil. Lumière. Des personnages parfois attachants, parfois détestables. 

Le Temps aussi a son importance. Passé et présent se confondent, jusqu’au dénouement final. Et la conclusion est…assez glaçante, je dois dire ! Quand la dernière pièce du puzzle s’est mise en place, j’ai eu la chair de poule ! L’assassin est vraiment …malsain psychologiquement, rien à redire là-dessus !

Mais le livre se termine tout de même sur une note d’espoir et de nostalgie, me laissant avec une sensasion de calme après la tempête.

C’est mon premier Michel Bussi et je ne le regrette pas ! Très bonne surprise !

La Claque livresque : Le faire ou mourir

Pfiou ! Alors là ! S’il y a bien UN livre young adult qui mériterait d’être plus médiatisé c’est bien celui-là ! J’ai rarement été aussi chamboulée, bouleversée, les yeux qui brûlent et tout… La totale !

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Résumé:

Damien est un garçon trop sensible, méprisé par ses copains de classe depuis toujours et incompris de ses parents. Dès l’arrivée dans son nouveau collège, il se retrouve par miracle sous la protection de la bande de gothiques et de son leader, Samy, un garçon lumineux, intelligent et doux, en dépit de son look radical. Très vite, Damien devient Dam, adopte piercings et vêtements noirs et, surtout, trouve auprès de Samy un véritable ami, et peut-être plus, au point de déclencher des représailles chez son père, contre ces « mauvaises fréquentations »

Mon avis:

Ne vous fiez pas à la taille très courte de ce livre. Ça suffit amplement à son contenu ! Damien (surnommé Dam) est un ado en pleine dépression: souffre-douleur à l’école, ignoré chez lui, il se sent transparent, vide, amer.

Sa rencontre avec Samy et sa bande de gothiques va tout changer. Pour la première fois, Dam est accepté, intégré dans un groupe. Et surtout, il y a Samy: un jeune homme calme, d’une gentillesse comme jamais Dam n’en a connu. Il devient donc un gothique, ce qui provoque un raz de marée dans sa famille. 

Si la mère de Dam est surtout bouleversée et dépassée, le père est hors de lui. C’est là un thème grave et pas assez abordé: le rejet de l’homosexualité par les parents. Quand à la grande soeur, son mépris et quasi-indiférence face au mal-être de son frère m’a autant choquée que le rejet radical du père. Pas une fois, elle ne lui adresse une parole gentille; pas une fois, elle ne lui accorde un regard. J’ai eu envie de la baffer !

Et puis, il y a la déscente aux enfers de Dam: la tristesse, la colère, la frustration et la pire solution qui soit: l’automutilation. J’ai eu beaucoup de mal à lire ces passages, ayant envie de plonger dans le livre pour l’arrêter !

C’est logique que Dam tombe amoureux de Samy: c’est la seule personne à lui avoir donné un peu de douceur, de chaleur et surtout, qui l’arrête lorsque l’envie de se couper lui vient ! La confrontation avec le père est particulièrement virulente à ce sujet !

Mais ce qui m’a le plus émue, c’est que ni Dam, ni Samy ne se définissent comme homosexuels. Ils s’aiment, et puis c’est tout. Leur histoire d’amour est l’une des plus poignantes et magnifiques que j’ai pu lire !

Un livre court, dur,  mais essentiel, autant pour les ados que les parents !

Dvd du week end: Tante Hilda

Aujourd’hui, une nouvelle découverte animation… française, pour une fois ! Et tout en aquarelle ! Tante Hilda a été réalisé en effet par Jacques-Rémy Gired et Benoît Chieux et sorti en 2013. Le film a été tourné au studio Folimage et chez Mélusine Productions.

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Résumé:

« Tante Hilda, amoureuse de la nature, conserve dans son musée végétal des milliers de plantes du monde entier. Beaucoup sont en voie de disparition. Parallèlement, une nouvelle céréale, Attilem, mise au point par des industriels, se cultive avec si peu d’eau, sans engrais, et produit des rendements si prodigieux, qu’elle apparaît comme la solution miracle pour enrayer la faim dans le monde et prendre le relais du pétrole dont les réserves s’épuisent. Mais la catastrophe n’est pas loin… »

Mon avis:

Une jolie fable écologique engagée aux couleurs splendides ! Les dessins du film ont été entièrement réalisés à la main sans le moindre effet 3D, ce qui fait du bien ! 

La commune fictive où se déroule le film, Beaumont-les-Vignes, s’inspire des paysages du sud de la Drôme, région où se trouve le studio de Folimage où il a été réalisé.

Deux sœurs, Hilda et Dolorès, ont suivi des parcours diamétralement opposés.

Hilda, une jeune femme rousse à la silhouette dégingandée, est farouchement écologiste : elle se déplace à bicyclette, se préoccupe constamment de la préservation de l’environnement et a rassemblé un musée végétal où elle conserve toutes sortes de plantes.

Dolorès, elle, est devenue la PDG sans scrupules d’une entreprise multinationale de l’agroalimentaire recherchant le profit à court terme. Grâce à la technologie des OGM, qui consiste à modifier génétiquement les plantes, Dolorès a mis au point une nouvelle céréale, baptisée Attilem, une sorte d’artichaut géant doté de tentacules. Ce nouveau produit, capable de pousser avec très peu d’eau et sans engrais, qui devrait lui rapporter des bénéfices astronomiques. Elle affirme même qu’il pourrait résoudre le problème de la faim dans le monde et remplacer le pétrole comme nouvelle source d’énergie. Mais bientôt, les plantes Attilem commencent à pousser trop vite, hors de tout contrôle

Oscillant entre poésie et débat écologique, cette animation a le mérite de faire réfléchir, ayant même provoqué une certaine polémique.  En effet, elle dénonce les méthodes industrielles à outrance, qui arrivent parfois à corompre même des chercheurs les plus brillants. Et invite à la prudence quant aux OGM.

Une animation fraîche avec des personnages, certes un peu exagérés, mais c’est pour la bonne cause ! J’ai bien aimé pour ma part !