Top 5 : les livres qui font du bien

Aujourd’hui, place à un nouveau top 5 littéraire ! Je voudrais faire un palmarès des livres qui m’ont aider à évoluer, grandir. Bref, des livres qui m’ont fait du bien !

  • « Paroles pour adolescents, ou le complexe du homard », de Françoise Dolto.

51fP2Sq+c3L._SX350_BO1,204,203,200_

Ce livre m’a aidé à exprimer mon mal-être à la puberté, quand le corps change et que la tête déborde de questions que je n’osais pas poser à un adulte. Certains témoignages d’ados sont vraiment percutants, même si ce livre date un peu…D’autant que l’époque à évolué, notamment concernant internet et les téléphones…

  • « Poèmes choisis » de Marceline Desbordes-Valmore.

poèmes

Une lecture-plaisir, parce que j’adore la poésie et que cette poétesse française mérite d’être aussi connue que ses homologues masculins.

  • « Le courage d’être soi », de Jacques Salomé.

b54a26e47337e1a8a13427aa6b7a98e4

Entre guide pratique, psychologie et spiritualité, ce livre m’a permis de réfléchir au sens que je voulais donner à ma vie. Être moi-même sans me faire du mal, mais aussi être plus ouverte au dialogue avec les autres sans pour autant me laisser « polluer » par certaines personnes. Chose qui n’est pas toujours facile !

  • « Aphorismes dans les herbes et autres propos de la nuit », de Sylvain Tesson.

9d1b96426f182921e1192d6c1997624a

De la poésie sans rime. Des bouquets de mots épars avec des illustrations zens de toute beauté ! Pas d’histoire, pas de morale ou de philosophie particulière. Juste la beauté des mots…À lire pour se vider la tête à côté d’un bon thé…

  • « Saccage ce carnet » de Keri Smith

51Pu0G1oMTL._SX332_BO1,204,203,200_

LE livre-défouloir par excellence ! Gribouiller, colorier, coller, scotcher, plier… Ça change du coloriage qui envahit un peu trop nos librairies !

Et vous, quels livres vous font du bien ? 

 

 

 

Le Choeur des femmes

J’ai découvert ce livre grâce à Mymy, chroniqueuse Madmoizelle. Je n’ai jamais été à l’aise avec ma relation à mon corps et la médecine en général. Aussi, ce livre m’a paru intéressant car il sortait de ma zone de confort.

Résumé:

« Je m’appelle Jean Atwood. Je suis interne des hôpitaux et major de ma promo. Je me destine à la chirurgie gynécologique. Je vise un poste de chef de clinique dans le meilleur service de France. Mais on m’oblige, au préalable, à passer six mois dans une minuscule unité de «Médecine de La Femme», dirigée par un barbu mal dégrossi qui n’est même pas gynécologue, mais généraliste! S’il s’imagine que je vais passer six mois à son service, il se trompe lourdement. Qu’est-ce qu’il croit? Qu’il va m’enseigner mon métier? J’ai reçu une formation hors pair, je sais tout ce que doit savoir un gynécologue chirurgien pour opérer, réparer et reconstruire le corps féminin. Alors, je ne peux pas – et je ne veux pas – perdre mon temps à écouter des bonnes femmes épancher leur cœur et raconter leur vie. Je ne vois vraiment pas ce qu’elles pourraient m’apprendre. »

Mon avis:

Une chose est sûre, je n’aurais jamais pris ce livre en lisant son résumé ! Mais comme je l’ai dit plus haut, il faut savoir sortir de sa zone de confort ! Et je suis vraiment fière d’y être parvenue ! Parce que je serais passée à côté de quelque chose.

« Le choeur des femmes » est un livre brut, qui peut déranger, choquer. Il a le mérite de dénoncer les abus de certains médecins, le manque de communication et d’empathie de ces derniers avec leurs patientes.

J’ai eu énormément de mal avec le personnage principal en début. Comme vous l’avez constaté dans le résumé, Jean Atwood est une jeune femme pleine de hargne et qui (de prime abord) ne se prend pas pour n’importe qui. Mais heureusement, le médecin Franz Karma va lui remettre les pendules à l’heure !

Les histoires des patientes sont autenthiques (Martin Winckler étant lui-même médecin ) et totalement effarantes ! Comment un gynéco peut-il traiter une femme de la sorte, ça me dépasse ! Ce livre dénonce autant les mauvaises pratiques que le manque d’information (que ce soit côté soignant ou patient) Certains médecins n’ont aucun scrupules à  littéralement « charcuter » leurs patients ! 

Jean Atwood est l’exemple type de l’étudiante qui en a tellement bavé dans son cursus, qu’elle croit avoir tout vu, tout entendu. Elle a une vision mécanique du corps de la femme et ne s’intéresse pas à leur vie. C’est une jeune femme qui a en elle une colère venimeuse qui me l’a rendait presque cruelle. La raison sera expliquée au fur et à mesure. 

Sa collaboration avec le docteur lui fera, non sans mal, réviser son jugement. Parce qu’un patient n’est pas juste un corps, c’est une personne. Au fur et à mesure des consultations, des témoignages et des interventions, la jeune femme aprend à vraiment écouter, à sortir des ses à-priori et surtout, gagne en humilité. Parce que ce n’est pas parce qu’on a fait dix ans d’études, qu’on n’a plus rien à apprendre, bien au contraire ! C’est sur le terrain, au contact des gens que l’on fait vraiment son métier. 

Le seul point faible de ce livre est l’histoire familiale de Jean, que j’ai trouvée trop tarabiscotée. Et la fin est bien trop bizounours pour une jeune femme de sa trempe ! 

Mais c’est tout de même un livre enrichissant et intelligent, qui devrait être lu par beaucoup de médecins !

La pluie en musique

Quitte à avoir un temps de chien, autant le prendre avec le sourire.. et en musique !

3D-bricolage-peinture-sur-toile-numérique-2015-nouvelle-arrivée-sans-cadre-photos-coloriage-par-numéros-moderne.jpg_640x640

D’abord, un petit classique.

Bon là, c’est un plaisir coupable : cette chanson m’a toujours fait rire !

La jolie Simone White et son timbre de voix à la Dido.

Rain, pour moi le plus beau clip de Madonna !

Enfin, la grande otaku que je suis n’a pas pu resister à mettre une chanson issue du sublime animé Garden of World qui se déroule durant la saison des pluies. Il faut absolument que je vous chronique cette merveille *_*

 

 

Book Fangirling Award

Encore merci à Emeline pour son TAG ! !

tumblr_m6553qrfsG1qihnxwo1_500

1) Quel est ton auteur favori ?

Humm. C’est par période: Christian Jacq, Carlos Ruiz Zafon, Alexandra David-Néel, Patrick Ness, Sylvain Tesson…

J’aime découvrir de nouveaux auteurs en ce moment. Mon dernier coup de coeur en date est Bonnie Jo Campbell avec « Il était une rivière » ! Je suis d’autant plus fan que ce n’est pas du Young Adult pour une fois !

2) As-tu déjà écrit une fan fiction ?

Oui plusieurs même ! Mais ne comptez pas sur moi pour les publier ^^

3) Quel(s) ouvrage(s) te fai(on)t très envie actuellement ?

Tous les ouvrages Young Adult traitant de handicap:

Wonder (R.J Palacio), Dis-moi si tu souris (Eric Lindstrom). Merci Marine pour la découverte ! 😉

Le garçon de l’intérieur,  la suite de « Silence » de Benoît Severac, qui m’avait beaucoup plu.

tumblr_static_tumblr_static__640

Dans un tout autre registre, j’aimerai beaucoup découvrir « L’étrange vie de Nobody Owens » de Neil Gaiman.

Enfin, « Le faire ou mourir » de Claire-Lise Marquier est prévu pour bientôt !

4) Combien de marque-pages as-tu en ta possession ?

Une bonne dizaine, guère plus. 

5) Plutôt livres en VF ou en VO ?

J’avoue que je n’ai encore jamais lu en VO. Ce serait à tenter, bien que je ne sache pas par quel livre débuter ! Si quelqu’un a des suggestions…

tfxh

Mes questions:

  1. Quel est ton livre d’enfance?
  2. Un livre étudié en classe (aimé ou non)
  3. Un livre que tout le monde adore mais que tu détestes
  4. Un genre littéraire que tu aimerais tester
  5. Un livre que tu as mis longtemps à finir mais qui t’as plu

Mes nominés:

Pitiponk

Benedicte

Bettie Rose

La chambre rose et noire

 

Le silence de Mélodie

Il y a des livres qui sont comme certains films. Il y a plusieurs catégories:

Il y a les sur-médiatisés: ceux dont les médiats nous rabattent tellement les oreilles, qu’au final, ça nous coupe l’envie.

Les sur-estimés, encensé par le public (ou l’entourage) et qui une fois lu, je reste en mode « heu…tout ça pour ça » ?

Et enfin les sous-estimés, à l’image de ce livre, qui m’a beaucoup touchée !

41x364OgNWL._SX317_BO1,204,203,200_

Résumé:

« Quand j’ai eu deux ans, tous mes souvenirs avaient des mots, et tous mes mots avaient une signification. Mais seulement dans ma tête. Je n’ai jamais prononcé un seul mot. J’ai presque onze ans. »

Mon avis:

Même sans le coup de pub de l’écrivain John Green, ce livre aurait forcément été lu ! Déjà parce que le thème abordé me touche: le handicap lourd. Et ensuite, parce que ce livre m’a fait passer par plein d’émotions diférentes !

Mélodie ne peut ni marcher, ni parler, ni se nourrir normalement. Ce qui, pour nous autres « valides » est une évidence, est pour elle un combat de tous les jours. Mais surtout, Mélodie est en colère. Parce qu’elle comprend les mots, ainsi que le monde autour d’elle, à sa manière, simple et poétique. Elle associe les mots à des couleurs et la musique à des odeurs. Elle a une mémoire photographique et retient chaque image, chaque son…mais ne peut en sortir aucun.

Prisonnière de son corps, elle ne peut communiquer que par de vagues syllabes et parfois, a des crises de colère telles qu’elle les appelle des « irruptions volcaniques ». Imaginez sa frustration !

Pour ses parents aussi, la vie ne leur fait pas de cadeaux: entre les médecins défaitistes, les éducateurs pas toujours adaptés, le regard des autres…Mais ils aiment tendrement leur fille et le père notament, met un point d’honneur à lui parler comme à un adulte. Quant à la mère, elle la comprend au delà des mots.

Ils se battent contre la peur du handicap, mais surtout contre le pessimisme et la pitié des gens dits « normaux ». Et ils sont révoltés par leur condescendance et leur apathie, ne faisant aucun effort pour regarder leur enfant comme une personne. Ça, ça m’a vraiment énervée ! Heureusement, ils sont aidés par Madame V, une des rares voisines à traiter Mélodie comme une enfant normale. Il y a aussi leur chien, Caramel, qui est d’une aide précieuse. Non seulement, il est un compagnon adorable, mais il prévient en cas de chute ou de crise.

Mélodie aura une petite soeur, qui elle, sera parfaitement valide. Mais loin d’en être jalouse, elle en est heureuse, parce qu’elle sait que ses parents ne pourraient pas s’occuper de deux enfants comme elle ! 

Cependant, le vrai changement se situe ailleurs: elle reçoit un ordinateur qui lui permet, pour la première fois, de communiquer par écrit. Avec l’aide de la machine qu’elle nomme Elvira, Mélodie se trouve enfin une voix… et elle en a des choses à dire !!!

Ce livre est une leçon de vie. Sans faux-semblant ni pathos, Sharon M. Draper réussit l’exploit de nous ouvrir au handicap avec justesse et humour. Et sur ses variantes, car tous les handicaps ne sont pas forcément visibles ! C’est peut-être ce qui fait le plus peur, au final. La machine pour communiquer n’est pas sans rappeler le savant Stephen Hawking, dont l’auteur fait aussi référence !

Mais surtout, « le silence de Mélodie » n’est pas un livre triste. Je le qualifierais plutôt de « rageur » parce que j’ai été marquée par la force de Mélodie et de sa famille ! Ils ne baissent jamais les bras face à l’adversité !

Un livre touchant et optimiste qui ne devrait pas être classé jeunesse mais tout public ! Et qui devrait faire partie des classiques à lire !

Wormworld tome 2: Le refuge de l’espoir

C’est avec grand plaisir que je continue la très belle série BD de Daniel Lieske : Wormworld 

174c8a45a6f8581728a27cb49010686f

Résumé:

« Guidé par Raya, Jonas découvre les beautés et les dangers du Monde du Grand Ver, le « Wormworld », dans lequel il a basculé en explorant le grenier de sa grand-mère. Un monde féerique, sur lequel pèse une lourde menace, celle de la vengeance du dieu Unurtha, emprisonné depuis des temps immémoriaux, et dont la libération approche. Un seul et unique guerrier, venu d’un autre monde, pourra contrer son pouvoir de destruction et de mort… un guerrier que le grand prêtre du Wormworld est certain de reconnaître en Jonas. Incrédule et un peu effrayé, Jonas n’est pas au bout de ses surprises. Car s’il semble en effet immortel selon les critères du Wormworld, le dieu qu’il va devoir affronter détient un terrible pouvoir, capable de réveiller chez Jonas de traumatisantes réminiscences… le feu. » 

Mon avis:

Une belle continuité dans l’histoire, qui explore les traumatismes de l’enfance (dans le cas de Jonas, la pyrophobie: la peur du feu.) Or pour sortir du monde magique de Wormworld et libérer ses habitants de leur malédiction, il devra affronter le symbole même de sa peur: le Dieu du Feu. 

J’ai beaucoup aimé Raya, la jeune fille qui accompagne Jonas dans sa quête. Belle, courageuse, elle parle à Jonas comme à un adulte, tout en le rassurant et écoutant sa détresse. Il pourra lui confier ce qui le ronge depuis son arrivée: sa peur irraisonnée du feu, mais aussi son amertûme par raport à sa relation tendue avec son père.

Et puis au fur et à mesure, il prend conscience que s’il veut changer les choses, il devra prendre son Destin en main. Le fait qu’il soit d’un autre monde le rend imperméable à la fatigue, la faim et la douleur. 

Visuellement, c’est toujours aussi flambloyant et coloré, avec un mélange de cultures assez original; hindou (le sage du vilage), inca et maya. J’ai beaucoup pensé au monde de Narnia aussi à cause du tableau qui fait ofice de porte entre deux mondes !

Une très belle BD jeunesse, pour les fans de magie, de cultures disparues et de monde paralèles !